Elu le 12 décembre 2019, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, doit faire face à un regain d’activisme du mouvement Hirak (équivalent aux gilets jaunes français), de retour en force depuis vendredi dernier, un baril de pétrole en baisse continue, une relation avec la France en clair obscur (en dépit d’un échange téléphonique récent avec Emmanuel Macron) et, last but not least, une inquiétante hausse des nouvelles infections à la covid-19.
En effet, après trois semaines de début de déconfinement, l’Algérie est en proie à une flambée de foyers de contaminations. La première économie du Maghreb en termes de PIB a dépassé, mardi 30 juin, le pic du nombre de contaminations quotidiennes à la Covid-19 avec 336 nouveaux cas confirmés. L’Algérie compte au total 13 907 cas positifs au coronavirus et 912 morts depuis l’apparition de la pandémie, ce qui en fait l’un des pays africains les plus atteints en termes de létalité de la maladie. Ce rebond a provoqué la reconduction du confinement partiel imposé à 29 wilayas jusqu’au 13 juillet prochain.
Pendant ce temps, le risque de marasme économique lié à la baisse du cours du baril de pétrole se précise. Un contexte qui a justifié la réduction du Budget de l’Etat de moitié et un important remaniement ministériel soldé par le départ des ministres des Finances et de l’Energie, deux départements à la santé indexée sur le brent. Le nouveau ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, ancien PDG du géant pétrolier public algérien Sonatrach (1997-2000), et son homologue des Finances, Aymen Ben Abderrahmane, jusque-là gouverneur de la Banque d’Algérie (Banque Centrale), n’auront pas droit à une période de grâce. Les réserves de change du pays étaient estimées à moins de 60 milliards de dollars (55 milliards d’euros) à la fin mars contre 79,88 milliards de dollars (73 milliards d’euros) fin 2018.
Concernant le mouvement Hirak, l’option du tout répressif rencontre ses limites car risquant de remettre en cause le processus de réforme constitutionnelle en cours en Algérie, estimait, jeudi 25 juin, Amnesty International (AI). Dans une note de 10 pages adressée aux autorités, Amnesty exprime sa «préoccupation» à propos de certaines dispositions de l’avant-projet, notamment « en ce qui concerne les droits à la liberté d’expression et de réunion ».
Au moins 500 manifestants ont été interpellés vendredi 19 juin à la suite de la reprise de marches hebdomadaires pro-Hirak à travers tout le pays, selon la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH). La plupart ont été relâchés depuis sans inculpation mais une douzaine reste en détention provisoire. Au sein de l’appareil sécuritaire algérien, des voix et non des moindres voient dans ce mouvement de contestation une influence de la France, qui est à la foi l’ennemi sur lequel s’est construit le mythe fondateur de l’Algérie indépendante et le partenaire commercial incontournable, en tête, quoique avec une concurrence chinoise accrue, de la liste des premiers clients et fournisseurs du pays.
2 commentaires
La nullité mafieuse du système qui s est spécialisé dans le vol,les detournements,la cupidité et l affairisme a mené le pays vers la faillite et la banqueroute avec en plus les fraomis etatique avec armee et diplomatie dunetat coûteux géré par des mercenaires rebouteux qui trempent dans toutes sortes de trafiques,drogues armes,affairisme par procuration sous la tutelle du regime qui a confisqué l independance depuis le putsh de boukharrobe(l homme ala karoube)..Systeme et mercenaires dénoncés par les brave et banis depuis Faillite malgré les richesses du pays hérité d une france expansionniste et mettant le peuple dans un etat critique
merci pour cet article très intéressant