Par Rodrigue Fénélon Massala Kenge, grand-reporter.
Dans une note du Bureau du conseiller juridique de l’Union africaine enregistrée sous le numéro de référence: BC / OLC / 24 / 5056.20 daté du 15 juin 2020 dont Financial Afrik a pris connaissance, l’Union africaine affirme que la candidature de Ngozi Okonjo-Iweala viole la règle (11) , 1, 2 et 3, article 12 et article 15, paragraphe 3, du règlement intérieur du comité des candidatures au sein du système international de l’UA ainsi que les décisions du Conseil Executif CI 1072 (XXXV), Ec CI Dec 1090 (XXXVI ) …
En effet , en juillet 2019, le Conseil exécutif de l’UA réuni à Niamey avait invité les États membres à présenter des candidatures au poste de Directeur Général de l’OMC afin que l’UA convienne comme c’est devenu une coutume d’une candidature consensuelle. Le Nigeria selon les informations en notre possession avait initialement désigné Fedrick Agah tandis que le Bénin et l’Égypte ont transmis respectivement au comité les candidatures de Eloi Laourou et Abdulhameed Mamdouh.
Le 4 juin 2020, le Nigéria décide de retirer la candidature de Fedrick Agah en la faisant remplacer par celle de Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des finances du Nigeria. Le conseiller juridique de l’Union africaine, statuant sur les candidatures argumente dans un note référencée BC / OLC / 24 / 5056.20 daté du 15 juin 2020, que l’Union africaine déclare que la désignation de Ngozi Okonjo-Iweala par le Nigeria viole la règle ( 11), 1, 2 et 3, article 12 et article 15, paragraphe 3, du règlement intérieur de la commission des candidatures au sein du système international de l’UA ainsi que les décisions du Conseil Exécutif CI 1072 (XXXV), Ec CI Dec 1090 (XXXVI).
Comme spécifié d’entrée de jeu plus haut, l’UA fait observer que son Conseil exécutif avait déjà approuvé les candidatures de Fedrick Agah, Eloi Laourou et Abdulhameed Mamdouh avant que le Nigeria ne procède au remplacement de sa candatiture.
Pendant ce temps, l’approbation du conseil était faite pour les candidats en personne et non pour leur pays. En outre, l’UA a déclaré que la nouvelle candidature du Nigeria pour Okonjo-Iweala n’a pas respecté la date limite de soumission et qu’il n’y a plus de postes vacants dans lesquels le Nigeria peut faire acte de candidature. L’UA a écrit: «C’est un principe reconnu du droit international qu’un État souverain a le droit de substituer et de remplacer une candidature de ses citoyens comme il le souhaite pour un poste. » Cependant, le droit souverain ne confère à cet État aucun droit de modifier les règles existantes, les décisions pertinentes du Conseil exécutif et les décisions des autres organes directeurs. Une décision du Conseil exécutif ne devrait être modifiée que par une autre décision du Conseil et non par un État membre et une décision de l’Assemblée devrait être modifiée par une décision de l’Assemblée et non par un État membre. »