Le consortium pétro-gazier italien Eni (ENI.MI) a révélé, jeudi 26 septembre 2019, dans une note que son président directeur général, Claudio Descalzi, faisait l’objet d’une enquête pour conflit d’intérêts au Congo. Dans un communiqué interne dont Financial Afrik a copie, le major précise que des procureurs avaient notifié au président directeur général, Claudio Descalzi, que des informations sur les relations entre la filiale Eni Congo et une société dénommée Petroservice avaient été passées au peigne fin par des enquêteurs.
Saisi sur la question, le PDG n’a donné aucun détail supplémentaire selon une source interne de l’entreprise. Par ailleurs, une autre source proche de l’affaire a déclaré à Reuters que les procureurs Congolais avaient annoncé que Monsieur Descalzi n’avait pas révélé le fait que son épouse, Marie Magdalena Ingoba, nièce du chef de l’état Congolais, Denis Sassou Nguesso, était en réalité la véritable patronne qui était derrière la société Petroservice. La société Eni a refusé pour l’instant de commenter cette affaire rocambolesque. Selon les informations, les enquêteurs du parquet Congolais arguent à fortiori que Petroservices aurait bénéficié de contrats d’une valeur de près de 105 millions de dollars avec Eni entre 2012 à 2017.
De son côté, la société pétrolière Eni a, selon nos sources, souligné aux actionnaires, l’année dernière, la complexité des allégations des enquêteurs du parquet Congolais. Dans le communiqué du groupe pétrolier Italien, Eni déclare avoir déjà menée des «enquêtes approfondies confiées à une équipe d’experts indépendants» qui ont exclu toute infraction ou tout comportement visant à profiter aux fournisseurs de services, en particulier Petroservice. Il sied de souligner que le deuxième mandat de Descalzi en tant que PDG chez Eni expire au début de l’année prochaine. Ce qui exposerait d’ores et déjà ce dernier à une série de poursuites judiciaires.