La bataille épique entre la France et la Chine pour le contrôle de la FAO a tourné, dimanche 23 juin, à l’avantage de cette dernière. Un seul tour a suffi pour voir le candidat de l’Empire du Milieu, avec 108 voix, terrasser la candidate de la France, de l’Union européenne et, en sous main, des USa, Catherine Geslain-Lanéelle. Longtemps présentée comme favorite, la française n’a obtenu que 71 votes desservie par une campagne médiatique féroce qui la voyait aux mains des lobbys pro OGM et des grandes firmes américaines en général . Le candidat géorgien, Davit Kirvalidze, est troisième avec douze voix.
Le vice ministre chinois de l’Agriculture et des Affaires Rurales, Qu Dongyu, 55 ans, succède donc au brésilien José Graziano Da Silva, en poste depuis 2011. «C’est historique», a laissé entendre le chinois à l’annonce de sa victoire, s’engageant à lutter contre la faim dans le monde dans le cadre de l’agenda 2030. Dans son discours samedi, M. Qu avait proposé d’attirer plus de moyens financiers venant du privé pour développer les secteurs agro-alimentaires, notamment ceux des pays en développement.
Il a évoqué aussi bien des coordinations possibles avec le géant chinois de la distribution Ali Baba qu’avec la Banque Mondiale basée à Washington, ou la fondation américaine Bill and Melinda Gates, très impliquée dans la recherche agronomique en Afrique notamment, donné au passage des gages aux États-Unis, alors que Pékin et Washington sont engagés dans une guerre commerciale.
Le mandat de Qu Dongyu prend effet à partir du 1er août 2019 pour quatre ans.