Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi 21 novembre avoir achevé le premier examen de la performance du Malawi dans le cadre de son programme appuyé par un accord triennal au titre de la facilité de crédit élargie (FEC).
L’achèvement de l’examen, indique l’institution dans un communiqué, permet au pays de mobiliser environ 15,4 millions de dollars, portant ainsi le total des décaissements au titre de l’accord à environ 31 millions de dollars. « En achevant cet examen, le Conseil d’administration a également approuvé la demande de dérogation de la part des autorités pour les performances quantitatives du solde budgétaire primaire et de la nouvelle dette extérieure non concessionnelle, ainsi que pour la demande de modification de la performance à la fin du mois de décembre 2018 », précise-t-il.
En rappel, l’accord de trois ans avait été approuvé en avril dernier pour un montant d’environ 108,2 millions de dollars, soit l’équivalent de 56,25% du quota du Malawi au FMI, afin de soutenir les réformes économiques et financières du pays. Ce programme « vise à renforcer la stabilité macroéconomique et à favoriser une croissance plus forte, plus inclusive et plus résiliente », d‘après les deux parties.
Détérioration de la situation budgétaire
«La performance du programme du Malawi a été satisfaisante. Les réformes structurelles soutenues par le programme ont progressé et la plupart des critères de performance ont été respectés, avec une surperformance significative des réserves internationales et une réduction des avoirs en titres publics de la Reserve Bank of Malawi (RBM) », a déclaré Tao Zhang, directeur général adjoint et président par intérim cité dans le communiqué.
Toutefois, précise-t-il, la situation budgétaire s’est détériorée en raison d’achats de maïs plus importants que prévu ainsi que de dépenses accrues pour garantir la sécurité des élections et le paiement des arriérés antérieurs.
Selon le FMI, la politique budgétaire du pays « sera axée sur la préservation de la viabilité de la dette, notamment en corrigeant les récents dépassements de dépenses, tout en créant un espace pour les dépenses propices à la croissance ».