Le FMI a salué ce 3 octobre une économie ivoirienne résiliente malgré les difficultés sociales et budgétaires qui ont marqué l’année 2017 et prévoit « de bonnes performances » au cours des deux prochaines années, a indiqué Céline Allard à la tête d’une mission venue discuter de la quatrième revue du programme triennal économique et financier soutenu par l’institution.
« En dépit des chocs endogènes et exogènes de l’année 2017, l’économie ivoirienne a montré sa résilience et de bonnes performances économiques sont prévues pour 2018 et 2019 », a noté la mission dans son communiqué.
« Les performances réalisées dans le cadre du programme appuyé par le FMI ont été solides au cours du premier semestre de 2018 » selon la délégation qui précise que « tous les critères de performance et les repères indicatifs pour fin juin 2018 ont été atteints ». Il en est de même pour la mise en œuvre des repères liés à « la gestion de la dette publique, le suivi des entreprises publiques, et de politique fiscale et d’administration budgétaire ».
En outre, le déficit budgétaire qui a dérapé l’année dernière suite à la crise sociale devrait s’établir « à 4% du PIB » conformément au programme d’ici la fin de l’année avant de « converger vers la norme du déficit régional de l’UEMOA de 3% du PIB » dès l’année prochaine, les deux parties s’étant accordées sur « des mesures de politiques budgétaires pour 2019 ».
La question de l’endettement a également été abordée durant les échanges avec « la nécessité de préserver la viabilité de la dette » tout en « créant l’espace nécessaire » pour poursuivre les investissements publics prévus dans le cadre le Programme National de Développement (2016-2020) ».
Par ailleurs, la mission a relevé « le progrès en matière de renforcement du secteur financier dans le contexte de la transition régionale vers les nouvelles normes prudentielles alignées sur les principes de Bâle II/III et se félicite de la recapitalisation d’une banque publique ».
Rappelons que pour 2019, la Côte d’Ivoire table sur un budget prévisionnel de 7 334,3 milliards FCFA (11,18 milliard d’euros) en hausse de 8,6%. Et la croissance économique est attendue entre 7 et 8% au cours des prochaines années.