Au Nigéria, la société française de télécommunications, Orange, semble buter sur un règlement de la Banque centrale interdisant aux institutions non financières de fournir des services financiers dans le pays.
Selon une information transmise par le site nigérian Business Day, le groupe est prêt à investir des milliards de dollars au Nigeria, « mais le cadre doit être juste », citant une source interne dans le groupe.
En effet, l’environnement réglementaire actuel qui régit les services financiers au Nigéria ne prévoit pas la possibilité pour les institutions non financières de fournir des services financiers.
A noter que la pénétration des services financiers nigérians est tombée à 40% de la population en 2017 contre 44% en 2014, alors que ce taux est de 84% au Kenya, 78% en Ouganda et de 58% au Ghana, selon le rapport Global Findex de la Banque mondiale. La raison en est que le Nigéria a un marché monétaire mobile exclusivement dirigé par les banques. Le pays s’est tout de même fixé un objectif est de 80% d’ici à 2020.
Récemment, Orange a signé un partenariat avec le Groupe Nsia en Côte d’Ivoire pour démarrer des opérations bancaires à Abidjan et au Sénégal, et devrait s’étendre au fil du temps dans les pays voisins d’Afrique de l’Ouest.
Le groupe français cible un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros en 2018 pour les services financiers mobiles sur tous ses marchés.