Le montant moyen des investissements directs africains, investis par des entreprises africaines en Afrique, a presque triplé de 3,7 à 10 milliards de dollars entre 2006–2007 et 2015–2016.
Dans un récent rapport, le Boston Consulting Group (BCG) a indiqué que les principaux moteurs de l’intégration économique de l’Afrique sont les entreprises du continent, qu’elles soient Africaines ou multinationales.
Même si les barrières géographiques, géopolitiques et d’infrastructures ont « longtemps pénalisé le développement économique du continent africain empêchant les acteurs et les pays de disposer d’une taille critique pour peser dans la compétition internationale », Patrick Dupoux, co-auteur du rapport, précise que « l’intégration s’accélère aujourd’hui à un rythme très soutenu ».
En effet, le rapport rappelle que le montant moyen des investissements directs africains, investis par des entreprises africaines en Afrique, a presque triplé de 3,7 à 10 milliards de dollars entre 2006–2007 et 2015–2016.
Sur la même période, poursuit-il, « le nombre moyen de transactions transfrontalières au sein du continent a quasiment double (de 238 à 418) avec plus de la moitié d’entre-elles menée par des entreprises africaines ». La moyenne annuelle des exportations intra-africaines a augmenté de 41 à 65 milliards de dollars et les touristes africains voyageant sur le continent sont passés de 19 millions à 30 millions, soit la moitié des voyageurs sur le continent en 2015-2016.
Le rapport dresse également une liste de 150 entreprises dites « pionnières qui ouvrent la voie d’une plus forte intégration. Elles se composent pour moitié d’entreprises d’origine africaine et, pour une autre moitié, de multinationales implantées de longue date sur le continent ».
Par ailleurs, le Maroc est l’un des pionniers en matière d’intégration africaine, selon le BCG qui cite, pour preuve, son poids dans les investissements directs africains ainsi que la présence d’une dizaine d’entreprises marocaines parmi les entreprises pionnières. « Les entreprises marocaines investissent également au-delà des frontières de la région Afrique du Nord-Ouest francophone, y compris dans les pays anglophones », conclue-t-il.