Addis-Abeba, le 30 janvier 2018 – La Mutuelle panafricaine de gestion des risques (African Risk Capacity, ARC), une institution spécialisée de l’Union africaine, et la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) ont annoncé un partenariat qui permettra aux deux organisations de conjuguer leurs efforts en vue de renforcer la couverture d’assurance contre les risques climatiques des États africains.
L’accord multilatéral a été annoncé lors du Sommet annuel de l’Union africaine à Addis-Abeba et engage l’ARC et la CEA à renforcer les capacités de leurs États membres communs en intégrant les investissements de gestion des risques dans la planification gouvernementale. L’ARC et la CEA vont collaborer dans les domaines de la recherche sur les risques économiques et climatiques afin de promouvoir les instruments de transfert des risques.
L’ONU estime que l’Afrique verra les coûts d’adaptation du changement climatique atteindre 50 milliards de dollars par an d’ici 2050.
« Ce partenariat marque une nouvelle phase de collaboration dans la lutte contre les effets du changement climatique en Afrique », a déclaré M. Mohamed Beavogui, Directeur général de l’ARC. L’avenir de la gestion des risques des catastrophes est une question économique de plus en plus urgente, et l’expertise de la CEA renforcera le travail de l’ARC au service de ses États membres ainsi qu’à la résilience sur le continent.
Au cours de ses quatre années de travail, la filiale financière (ARC Ltd) de l’ARC a versé plus de 34 millions de dollars aux États membres touchés par des épisodes de sécheresse. Ces ressources ont aidé plus de deux millions de personnes touchées par les catastrophes climatiques.
« Le changement climatique est l’une des plus grandes menaces pour le développement économique et social de l’Afrique », a déclaré la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe. « Nous croyons que des efforts comme notre partenariat avec l’ARC aideront les pays africains à mieux se protéger contre ces menaces.
À propos de la Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA)
La CEA est une commission régionale des Nations Unies créée par le Conseil économique et social (ECOSOC) des Nations Unies en 1958. Le mandat de la CEA est de promouvoir le développement économique et social de ses Etats membres, de favoriser l’intégration intra régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique. Composée de 54 États membres et jouant un double rôle en tant que branche régionale de l’ONU et en tant qu’élément clé du paysage institutionnel africain, la CEA est bien placée pour apporter des contributions uniques aux défis du développement du continent.
La force de la CEA découle de son rôle en tant que seule agence des Nations Unies mandatée pour opérer à des niveaux régionaux et sous régionaux pour exploiter les ressources et les faire participer aux priorités de l’Afrique.
Pour renforcer son impact, la CEA met un accent particulier sur la collecte de statistiques régionales afin que ses politiques et son plaidoyer soient fondés sur des objectifs clairs ; elle vise également à promouvoir un consensus politique ; à fournir un développement des capacités ; et à fournir des services consultatifs dans des domaines thématiques clés.
À propos de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (African Risk Capacity, ARC)
L’Institution de l’ARC est composée du Secrétariat de l’ARC et de la compagnie financière l’ARC Insurance Company Limited (ARC Ltd). Le Secretariat a été créé en 2012 en tant qu’institution spécialisée de l’Union africaine pour aider les États membres à renforcer leurs capacités afin de mieux planifier, préparer et répondre aux catastrophes liées aux conditions météorologiques extrêmes. L’ARC Ltd est une mutuelle d’assurance créée en 2014 dans le but de fournir des services de transfert de risques aux États membres à travers la mutualisation des risques et l’accès aux marchés de la réassurance. Elle est détenue par des États membres ayant des polices d’assurance actives, ainsi que par la KfW Development Bank et le Département britannique du développement international (DfiD), en tant que contributeurs de capitaux.
L’ARC joue un rôle important dans la réponse aux besoins des pays en temps de crise en fournissant un accès rapide au financement pour des plans d’intervention rapide pré-approuvés et élaborés en collaboration avec les gouvernements. Le financement de l’ARC complète d’autres formes de soutien local et international.
Le modèle de l’ARC s’est avéré efficace jusque-là et a permis de verser 34 millions de dollars à quatre pays (Sénégal, Niger, Mauritanie et Malawi) touchés par des sécheresses. Ces ressources ont fourni une assistance à plus de deux millions de personnes et environ un million de têtes de bétail.
L’ARC utilise son expertise pour aider à faire face à certaines des plus grandes menaces auxquelles le continent est confronté, y compris les sécheresses, les épidémies, et les cyclones tropicaux.