Le Groupe de la Banque mondiale organise, les 4 et 5 décembre 2017 à l’hôtel Teroubi de Dakar, une conférence pour soutenir l’assurance agricole indicielle, un instrument financier de plus en plus utilisé pour faciliter l’accès au crédit et renforcer la résilience financière du monde rural face aux catastrophes naturelles et risques climatiques. La conférence sera suivie par une atelier de formation régional du 6 au 10 décembre.
Plus de 200 experts internationaux, praticiens des secteurs public et privé de l’assurance agricole se retrouvent à Dakar cette semaine à la conférence organisée par le Mécanisme Mondial pour l’Assurance Agricole (Global Index Insurance Facility – GIIF). Sous le thème «Expériences et Avenir de l’Assurance Agricole», les panélistes et les participants à la conférence échangeront sur les évolutions des marchés tant africains qu’internationaux, et les pratiques de pointe en fonction de leur expérience dans le domaine.
Le principe de l’assurance indicielle (ou « assurance paramétrique ») consiste à verser des indemnités selon un indice prédéfini pour compenser la perte d’actifs et d’investissements résultant de phénomènes météorologiques ou d’autres catastrophes naturelles. L’assurance traditionnelle, en revanche, repose sur l’évaluation des dommages effectifs. L’indemnisation des produits d’assurance indicielle est plus rapide et transparente comparée à celles des assurances traditionnelles.
Le GIIF est un programme du Groupe de la Banque mondiale qui facilite l’accès au financement pour les petits exploitants agricoles, les micro-entrepreneurs et les institutions de microfinance grâce aux solutions de transfert de risques catastrophiques et à l’assurance indicielle dans les pays en développement. Financé par l’Union Européenne/ACP, les gouvernements de l’Allemagne, du Japon et des Pays-Bas, le GIIF a facilité plus de 1,8 million de contrats, couvrant environ 7 millions de personnes, principalement en Afrique subsaharienne, en Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes.
« Au cours des dernières années, l’assurance indicielle a pris de l’ampleur en tant qu’outil de gestion des risques climatiques au regard de l’augmentation de la fréquence et de l’intensité de ces risques. Le développement de ce type d’assurance est très pertinent en Afrique de l’Ouest, où une part très importante du PIB et de la création d’emplois dépend du secteur agricole. « Cette conférence est l’occasion pour tous les praticiens de la sous-région d’écouter et d’apprendre directement des expériences réelles pour ensuite les appliquer localement », a déclaré Fatou Assah, Directrice du programme GIIF.
La conférence sera suivie d’un atelier technique sur les principes fondamentaux de l’assurance agricole indicielle et du processus de transfert des risques. Les participants à cette formation – issus des compagnies d’assurance et des autorités des pays francophones africains – y compris le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo – apprendront à modéliser les produits d’assurance les mieux adaptés à leur contexte local et à leur environnement.