L’Union Européenne vient de réussir son tout premier fonds fiduciaire mis en place en Afrique. Dénommé « Bêkou » ledit fonds premier de ce type géré par la Commission européenne a été lancé en février 2014.
Selon un nouveau rapport de la Cour des comptes européenne de l’UE, le fonds a permis de mobiliser des aides en République centrafricaine, et la plupart des projets qu’il a soutenus ont produit les résultats escomptés, même si peu de donateurs supplémentaires se sont manifestés.
D’après les auditeurs , les donateurs, à savoir l’UE, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie et la Suisse, se sont engagés à le doter d’un montant total de 146millions d’euros pour aider la République centrafricaine à sortir de la crise et pour soutenir sa reconstruction mais a surtout permis à l’UE de gagner en visibilité dans la région.
Le rapport mentionne que « les auditeurs ont cherché à déterminer si la création du fonds était justifiée, s’il était bien géré et si ses objectifs avaient été atteints jusqu’à présent ».
Ils ont constaté que « la décision de mettre en place le fonds et la manière dont il a été conçu étaient appropriées, et ce malgré l’absence d’évaluation formelle du choix de l’instrument de financement et d’analyse exhaustive des besoins ».
Par ailleurs, « les auditeurs estiment que la gestion du fonds fiduciaire Bêkou n’est pas encore optimale. Le fonds fiduciaire Bêkou a permis de mobiliser des aides et les projets qu’il a financés ont produit les réalisations escomptées, mais il n’a guère influé sur la coordination entre les parties prenantes. Ses procédures pourraient être améliorées, et le suivi et l’évaluation n’ont pas encore été pleinement développés ».
Pour aider à améliorer la conception et la gestion du fonds fiduciaire Bêkou et des autres fonds fiduciaires de l’UE, les auditeurs recommandent à la Commission européenne « d’élaborer de nouvelles orientations sur le choix des instruments de financement et sur les analyses des besoins, afin de définir le champ d’intervention des fonds fiduciaires ».
La Commission est également invitée à améliorer la coordination entre les donateurs, les procédures de sélection et la mesure de la performance.