Le nouveau CEO de la South African Airways, Vuyani Jarana, 46 ans dont 22 passés chez l’opérateur télécom Vodacom, essaie de regagner la confiance perdue auprès des banquiers. Une campagne aux allures de roadshow a été entamée pour convaincre les banques que le nouveau management de la compagnie peut freiner cinq années consécutives de pertes et rembourser la dette accumulée. Pour rappel, Citigroup et Standard Chartered Bank, deux poids lourds du secteur financier local et mondial, ont mis en veilleuse leur partenariat avec la SAA, coupable de plusieurs échéances non payées.
« Les banques et les autres parties prenantes doivent être assurés qu’il existe un plan plausible pour la SAA » a déclaré Jarana. Poursuivant qu’«il existe une stratégie pour stopper l’hémorragie et je suis convaincu qu’elle réussira. Nous pouvons négocier des plans de refinancement. »
Pour y arriver, la SAA compte réorganiser de fond en comble sa stratégie commerciale et rénover la relation clientèle. Autant de schémas qui ne peuvent prospérer sans injection d’argent frais. La compagnie aérienne a besoin d’une recapitalisation urgente d’au moins 10 milliards de rands (environ 768 millions de dollars). L’Etat qui en est l’actionnaire principal envisage notamment de la renflouer en réduisant sa participation de 39% dans l’opérateur de télécommunication Telkom SA SOC Ltd.
Le ministre des Finances, Malusi Gigaba, a par ailleurs annoncé des discussions avec des investisseurs pour un prêt de 6,9 milliards de rands (soit 534 millions de dollars) d’ici la fin septembre dans le cadre de la reprise de la Compagnie aérienne d’Etat. C’est clair, la remontée en altitude n’est pas encore gagnée pour la SAA.