Moderniser et rentabiliser la filiale rizicole mais aussi concrétiser le programme présidentiel de relance des cultures d’exportation ou de rentes, tel est l’objectif de la banque mondiale en Guinée Conakry. C’est pour matérialiser cet objectif que l’institution de Bretton Woods a accordé un prêt de 23 millions de dollars à ce pays.
Signé lundi 13 mars en présence du représentent du bureau de la Banque mondiale en Guinée, Rachid B. Radji et le ministre guinéen de l’Economie et des Finances, Maladio Kaba, ce prêt constitue le deuxième volet du programme de productivité agricole financé par l’institution internationale.
Le premier qui avait été financé à hauteur de 9 millions de dollars par la Banque mondiale durant les cinq dernières années, a permis d’augmenter de 30% les revenus des bénéficiaires. Plus de 10.000 personnes ont bénéficié du programme de productivité agricole, dont plus de 80% de femmes.
La Banque mondiale dispose aujourd’hui d’un portefeuille de financement net pour la Guinée estimé à plus de 200 millions de dollars. Toutefois, selon la BM, l’économie guinéenne sera confrontée à deux risques majeurs dans les mois et l’année à venir.
Le premier est lié à la difficulté pour la Guinée de maintenir en 2017 le cap des réformes macroéconomiques et budgétaires. La deuxième difficulté réside dans la nécessité de conserver un niveau d’aide suffisant pour compenser la baisse du cours des matières premières et de continuer à bénéficier du soutien des donateurs en faveur du plan de relance post-Ebola.
La mise en œuvre de ce plan a coûté près de 3 milliards de dollars sur trois ans : 857 millions en 2015, 1,2 milliard en 2016 et 864 millions en 2017.