Par Ndeye Magatte Kébé
Le gouvernement du Zimbabwe a mis en place mercredi 1er février 2017, une nouvelle taxe de 15% sur les produits alimentaires de base, annonce le ministère des Finances. La nouvelle taxe aura pour but de renflouer les caisses vides de l’Etat suite à la crise financière qui secoue le pays.
Selon une note du ministère des Finances, cette nouvelle taxe sur la valeur ajoutée (TVA) vise notamment les pommes de terre, le riz, la margarine et la viande.
En effet, le Zimbabwe est confronté à un déficit de liquidités, avec son économie qui tourne au ralenti et 90% de sa population active ne bénéficie pas d’emploi formel. Les Zimbabwéens sont contraints de patienter de longues heures devant les guichets des banques pour en retirer de l’argent liquide et l’Etat lui-même, éprouve de plus en plus de difficultés à payer ses fonctionnaires à temps.
L’opposition de son coté a dénoncé mercredi, le nouvel impôt du régime, qualifié de mesure “anti-peuple”.
Pour tenter de desserrer l‘étau financier et ralentir la fuite des dollars américains vers l‘étranger, le gouvernement a lancé en novembre une nouvelle monnaie qui ne dit pas son nom, les “billets d’obligation” indexés sur le billet vert.
Mais cette mesure n’a pas produit d’effets spectaculaires mais a plutôt ravivé dans la population les craintes de l’hyperinflation qui a sévi dans le pays pendant les années 2000.