La Banque africaine de développement et le Japon ont conclu ce 26 août un accord portant sur trois milliards de dollars au profit du secteur privé africain sur les prochaines années (2017-2019), alors que s’ouvre ce samedi la TICAD VI, la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, qui se tient pour la première fois en Afrique.
L’accord a pour cadre la 3ème phase de l’« Initiative renforcée d’assistance au secteur privé de l’Afrique » (EPSA) et vise à « stimuler une croissance induite par le secteur privé en Afrique », a déclaré le secrétaire d’État japonais aux Finances, Taku Otsuka, indique le communiqué de la BAD.
Les infrastructures économiques (transport, énergie, etc.) et sociales (santé, éducation, nutrition) seront les secteurs ciblés par cette enveloppe qui alimentée à hauteur de 1,5 milliard de dollars par le Japon, via l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), et l’institution panafricaine qui entend contribuer avec un financement au moins équivalent.
En outre, « le Japon est disposé à fournir une allocation supplémentaire spéciale, d’un montant pouvant atteindre 300 millions de dollars, pour cofinancer avec la BAD des projets aidant les pays d’Afrique à accéder aux meilleures technologies disponibles en matière de combustion propre de charbon et à faibles émissions de carbone ».
« Il s’agit d’une expansion significative de notre soutien au secteur privé, qui jouera un rôle capital dans la transformation économique de l’Afrique, (…), stimulera l’industrialisation du continent et améliorera la qualité de vie de millions d’Africains », a déclaré le président de la BAD, Akinwumi Adesina.
L’EPSA, initiative conjointe des deux parties, a été lancé en 2005 lors du G8. Le Japon a accordé 1 milliard de dollars de prêts concessionnels lors de la première phase (2005-2011) et 2 milliards lors d’EPSA-2 (2012-2016) en cours.