. Au Kenya, le M-Akiba Treasury Bond, accessible par téléphone à partir de 3000 KSH (17 638 CFA), permet de drainer l’épargne populaire vers le marché.
. Au Kenya, le lancement d’un compartiment pour les investissements immobiliers sur l’Afrique orientale connaît un succès important.
.Au Kenya, bientôt un Exchange Traded Funds (fonds indiciel), support de produits dérivés.
. En zone UEMOA, lancement par la BRVM d’une plateforme d’éducation boursière nommée Infobourse
. En Côte d’Ivoire, les transactions sur mobile banking estimées à 13,4 millions de dollars par jour.
.En France, la prise de contrôle de Groupama par Orange accélère l’avènement de l’assurance mobile.
. la BEAC, la BCEAO et la CIMA réfléchissent actuellement sur un cadre légal pour la Mobile Banking.
. La BPI va mettre en place une société de garantie publique en Côte d’Ivoire. Concertations en cours.
. Bloomfield Investment va noter 100 PME dans le cadre du projet Champion à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire.
. Les Bureaux d’Information sur le Crédit validés en interne en Côte d’Ivoire et au Sénégal mais suspendus au recensement (en cours) des consentements des entreprises.
. BNI Gestion (Côte d’Ivoire) travaille actuellement sur un produit permettant de procurer un capital d’amorçage aux PME.
La Bourse de Nairobi, laboratoire de l’inclusion financière
Il y a une année, en juin 2015, se tenait à Abidjan l’une des plus grandes rencontres africaines consacrées à l’inclusion financière. A l’initiative du cabinet Finafrique, le Forum International sur la Finance en Afrique Subsaharienne (FIFAS) s’est conclu sur de fortes recommandations consignées dans un livre blanc transmis aux décideurs. Une année après, les organisateurs ont tenu, le 22 juin 2016, une première réunion d’évaluation pour mesurer le chemin parcouru.
D’emblée, il faut le dire, l’Afrique, à l’instar du Kenya, a encore du chemin à faire pour drainer l’épargne des ménages, notamment des classes populaires, vers le marché. Ainsi, depuis le début du programme d’émission obligataire de l’Etat Kenyan en 2000, un total de plus d’1 milliard Kshs (1 USD = 101,550 KES) a été levé, conférant ainsi au marché des capitaux un véritable rôle d’outil de financement alternatif, note Marita Obare, Responsable de la Communication et des Relations Investisseurs. D’autre part, poursuit-elle, ce programme d’émission obligataire a permis à la Banque Centrale du Kenya de mettre en place une courbe de taux qui fournit une référence de prix pour de différents produits bancaires locaux.
Le M-Akiba Treasury Bond favorise l’inclusion financière à travers le marché des capitaux
À l’heure actuelle, l’on énumère 87 obligations d’État sur le marché Kenyan avec des profils d’investisseurs assez diversifiés, notamment des institutionnels étrangers et domestiques. Cependant, concède Marita Obare, le Programme d’émission aurait pu connaître un succès plus important s’il y avait une plus grande participation de l’épargne populaire. La mobilisation financière fût un grand challenge en raison de la faible sensibilisation du public à cette initiative et des seuils d’investissement élevés. À ce jour, il n’y a que 2% de participation de l’investissement qui provient des particuliers et des classes moyennes.
Pour relever ce défi d’inclusion financière, NSE, en partenariat avec le Trésor national, l’Autorité des marchés financiers, le dépositaire central, la Société de règlement et l’Association Kényane des intermédiaires boursiers, a mis en place, courant 2015, le M-Akiba Treasury Bond, premier du genre, souligne Kuria WAITHAKA, Directeur des Affaires Juridiques et Administratives à la NSE.
Les investisseurs pourront accéder à cette obligation à travers la plate-forme mobile et le seuil d’investissement est de 3000 Kshs (17 683 CFA) contre un seuil d’environ 50 000 Kshs habituellement. Ce qui permet de drainer massivement l’épargne des particuliers. Ainsi, la conception du M-Akiba Bond est également en ligne avec la stratégie de la NSE qui consiste à renforcer l’inclusion financière à travers le marché de capitaux. Le M-Akiba est accessible par l’entremise d’un certain nombre d’opérateurs de réseaux mobiles. Ce produit traduit bien le positionnement du Kenya comme leader mondial de l’innovation technologique puisque 93% de la population est utilisateur du téléphone mobile tandis que 73% sont des clients du mobile money. Le M-Akiba Bond est actuellement en test et le lancement est imminent.
Nairobi, un compartiment pour les investissements immobiliers
En réponse à la demande de sa clientèle, la NSE a récemment lancé un compartiment pour les investissements immobiliers sur l’Afrique orientale devenant ainsi la quatrième bourse africaine à offrir ce produit. Ce compartiment qui a officiellement été ouvert le 27 Novembre 2015 a déjà permis de lever 3,4 milliards Kshs auprès d’investisseurs particuliers et institutionnels. Ce produit contribue à l’inclusion financière puisqu’il permet aux petits épargnants d’investir dans des propriétés commerciales, résidentielles et industrielles sans nécessiter des seuils d’investissement importants. Ces initiatives s’inscrivent dans le plan stratégique 2014-2019 de la NSE dédié à l’inclusion financière. Sur 2016, la NSE prévoit également de lancer un Exchange Traded Funds (fonds indiciel coté encore appelé Tracker) et de se lancer sur les produits dérivés.
La Bourse régionale d’Abidjan prend une option sur l’éducation
Pour favoriser la culture boursière, la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM) a mis en place une plateforme d’éducation boursière nommée Infobourse qui permet à toute personne ayant un téléphone portable d’accéder aux informations boursières, relève Brahim DIOUF, Directeur de la Stratégie et du Développement. Dans la même veine, la BRVM et la RTI (Radiotélévision Ivoirienne) ont aussi lancé un programme télévisuel quotidien appelé Flash Bourse dans le but de vulgariser l’information et le vocabulaire boursier.
Le mobile banking explose en Afrique de l’Ouest mais reste unidirectionnel
Si les marchés financiers ont un rôle de premier plan à jouer dans l’inclusion financière, les autres acteurs institutionnels, publics et privés, ne sont pas en reste. Très active dans le domaine de l’éducation, Mastercard Foundation mène un certain nombre d’études sur l’analyse et la recherche de technologies permettant d’inclure le monde rural, déclare Sambou COLY, Program Manager. Dans cet objectif, Mastercard Foundation mène un travail avec les acteurs proches du monde rural (PME agricoles notamment) susceptibles de jouer dès lors un rôle d’intermédiaires financiers. D’autre part, la fondation promeut le Mobile-banking comme facteur d’inclusion financière, mais constate des freins liés au problème de confiance et au coût élevé de transaction, poursuit M. Coly.
En dépit de ce frein lié au coût, les transactions sur mobile banking se chiffrent à 8 milliards FCFA (13, 4 millions de dollars) par jour dans un pays comme la Côte d’Ivoire. D’après la fondation, l’étude des flux sur Wari et Orange Money montre que ceux-ci sont unidirectionnels, essentiellement orientés des villes vers la campagne. Il devient donc impératif, insiste M. Coly, de doter les zones rurales d’outils leur permettant d’accroître leur capacité productive de richesses.
En attendant un cadre légal pour l’Insurance Banking
En parallèle du Mobile-banking, on note une tendance forte du Mobile-insurance qui s’est traduite récemment en France par la prise de contrôle de Groupama par Orange. Le Mobile-insurance se présente ainsi comme un puissant facteur d’inclusion financière, note Saliou Bakayoko, Directeur Général de SUNU Assurances VIE Côte d’Ivoire. Ceoebdant, note le manager, “le Mobile-Insurance, activité naissante, est entravé par l’absence d’un cadre réglementaire. Pour cela, une implication forte des opérateurs de télécoms et assureurs est indispensable”. Une rencontre multipartite réunissant la BEAC, la BCEAO, la CIMA, les opérateurs et régulateurs de télécoms s’est tenue récemment en vue de négocier l’adoption d’un cadre de Mobile-banking. Les discussions suivent leurs cours.
Ces différentes mutations interviennent alors que le taux de bancarisation, “globalement faible et inégalement réparti entre les pays de la zone UEMOA, a toutefois doublé entre 2012 et 2014”, comme le mentionne Idrissa Coulibaly, directeur associé de Finafrique. Ce taux est passé de 7,93% à 14,83% sur la période. « Cette hausse est en partie liée aux actions portées par le régulateur en faveur de l’inclusion financière. Ce progrés significatif est dû en partie par l’instauration de la gratuité des services bancaires par instruction n°004-06-2014 du 25 juin 2014 de la BCEAO, entrée en vigueur le 1er octobre 2014. C’est aussi le résultat de la mise en place d’une stratégie régionale pour l’inclusion financière dans l’UMOA (2014) traduite par la signature d’un partenariat avec United Nations Capital Development Fund (UNCDF), dont l’expérience est avérée en matière d’appui au développement de services financiers inclusifs.
La garantie publique, indispensable pour le financement des PME
En clair, l’implication de l’Etat est nécessaire pour favoriser l’inclusion financière et le financement des PME, estime Vincent DI BETTA, Responsable des Expertises Internationales de BPI France, qui recommande la mise en place d’un système de garantie publique. “Pour arriver à une croissance inclusive, il y a la nécessité de mettre en place un système de garantie publique car les outils de cotation informelle du risque sont peu fiables”. Selon le cadre de BPI France, “les coûts et risques associés aux financements des PME/PMI exigent une implication profonde de l’Etat qui doit créer un écosystème associant les chambres de commerce, les banques privées et les sociétés de garantie publique”.
BPI France intervient en Tunisie, Algérie, Maroc et en Afrique subsaharienne. Des travaux sont en cours pour la mise en place d’une société de garantie publique en Côte d’Ivoire. Dans l’absolu, le développement du marché du crédit repose sur la gestion du risque. “Or, la plupart des prêts de financements octroyés par les gouvernements Burkinabé, Malien et Nigérien aux femmes et jeunes entrepreneurs durant ces cinq dernières années l’ont été sans suivi et sans encadrement”, opine Djeneba DIALLO, Directeur du Département d’Analyses Économiques de l’agence Bloomfield. Au Burkina, poursuit-elle, “l’on peut citer le programme de renforcement du secteur de la microfinance de la stratégie nationale de microfinance qui n’a pas encore porté des fruits. De même, le projet de la charte des Petites et moyennes entreprises (PME) a aussi du mal à devenir un vecteur d’accroissement de financement ou de développement des PME. Au niveau régional, le programme d’action pour la promotion et le financement des PME dans l’UEMOA présente également des lacunes dans son implémentation dans les pays membres. Comme dans les initiatives nationales, elle est plutôt restée dans les lignes de projets sans se traduire en des actions concrètes sur le terrain”.
Autres initiatives qui n’ont pas encore rencontré le succés escomptés, le protocole d’accord signé entre la BCEAO et la Société Islamique pour le développement du secteur privé, dans le cadre de la mise en place d’un dispositif de soutien au financement des Petites et Moyennes Entreprises / Petites et Moyennes Industries (PME/PMI) dans l’UEMOA.
De nouveaux acteurs qui bousculent les banques
Pour l’heure, les initiatives les plus fructueuses (non sans difficultés) sont celles du groupe Bank of Africa, qui a entamé un des plus profitables projets de financements des PME, et de deux structures burkinabés (La Banque régionale de solidarité (BRS) et le Fonds National de Microfinance) qui ont trouvé leurs niches dans des secteurs particuliers et ont su développer ,en tandem avec des PME , des produits et modes d’accompagnement adéquats. Elles ont aussi développé (ou accru pour certains) un système de partage de risques, à travers des conventions avec des institutions internationales ou régionales pour une couverture du risque en partenariat avec des institutions tels que le fonds de garantie de l’Agence française de développement, le Fonds GARI, ainsi que l’African Guarantee Fund. Ces banques ont réduit davantage les frais d’ouverture de compte ainsi que les frais de gestion et assoupli les conditions d’accès aux crédits au regard du secteur d’activité de leurs clients ainsi que leurs modes d’opérations, ce qui leur a permis de capter davantage de clients. Ces résultats positifs ont poussé ces banques à augmenter leur enveloppe dédiée à cette clientèle des associations, des coopératives et des microcredits.
Au niveau des associations bancaires et des groupements sectoriels, il y a de plus en plus d’initiatives adaptées et concises qui sensibilisent les PME aux outils de financements et surtout aux étapes et procédures de standardisation de leurs opérations.
Il faut noter la présence de plus en plus marquée de structures de prêts comme La Compagnie Africaine de Crédit (du groupe Cofina), le Microcred, Advans, sans parler des structures de microcrédit et d’épargnes locales qui sont très actives. Ces établissements ont une longueur d’avance sur leurs concurrents en termes de longévité et de services, surtout auprès des populations rurales dans des pays comme le Sénégal, le Mali et le Burkina. Ces structures de financements aux PME, qui sont géographiquement plus proches de leurs clients, sur le terrain, et qui sont plus en phase avec eux, prennent une part de marché de plus en plus importante aux banques en termes de solutions au financement et de coûts plus compétitifs à ce financement. Reste à renforcer la fiabilité de l’information sur l’état des entreprises. C’est là où la notation a un grand rôle à jouer.
A titre d’information, Bloomfield Investment va noter 100 PME dans le cadre du projet “Champion” à l’initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire. Ce projet est financé par la Banque Africaine de Développement. L’idée étant d’établir la qualité de crédit des PME et leur permettre ainsi d’avoir un outil de négociation avec les banques et d’autres pourvoyeurs de capitaux. Le ministère des PME de Côte d’Ivoire a également un projet de la même nature sur un portefeuille de 300 PME. La notation financière compte jouer un rôle essentiel dans la mise en œuvre du compartiment PME de la BRVM dans le processus de mise à niveau, de normalisations de ces PME en termes de standards appliqués par le marché financier. “La notation financière rassurera le marché sur le degré de risque que représentent ces PME avec une appréciation de leur solvabilité, leur volonté de remboursement et surtout leur solidité”, estime Mme Diallo.
A ces initiatives et à la notation, s’ajoutent d’autres dispositifs comme la centrale des risques indispensable pour consolider le système. Selon l’ Association des Professionnels des Banques et des Etablissements de financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), les Bureaux d’Information sur le Crédit sont opérationnels en Afrique de l’Ouest dans les pays qui ont adopté la loi en interne, parmi lesquels le Sénégal et la Côte d’Ivoire. “Actuellement, on est à la phase du recensement des consentements des entreprises qui y seront référencées”, informe Serge KOUAMELAN, Directeur Exécutif de l’APBEF-CI. L’association préconise d’établir un caractère « obligatoire » pour ce recensement, afin de favoriser la collecte d’informations. Côté fonds de private equity, les initiatives ne manquent pour le financement des PME. Ainsi, BNI Gestion travaille actuellement sur un produit permettant de fournir un capital d’amorçage aux entreprises. “Dans ce processus de création, on a pu constater de nombreux défauts de fiabilité des Comptes”, note Aboubacar Olivier DICOH, Responsable de l’Ingénierie Financière de la BNI Gestions. Aussi un partenariat a été établi avec la Chambre de commerce de Côte d’Ivoire pour la réalisation d’un travail de structuration en amont avec les PME.
Le compartiment PME de la BRVM suspendu à la décision du régulateur
De son côté, la BRVM a fait une demande auprès du régulateur pour la mise en place d’un compartiment PME-PMI (encore appelé « Marché Alternatif »). “Il s’agirait, indique M. Diouf, d’un compartiment aux conditions d’accès allégées, réservé aux PME pour lesquelles est détecté un fort potentiel de croissance et des entreprises en Capital démarrage”. Pour rappel, il existe actuellement au sein de la BRVM, 2 compartiments avec une exigence minimale en capital de 500 millions de FCFA et une exigence de paiements de frais de cotation. Le nouveau (3e) compartiment serait affranchi dans un premier temps des frais de cotation grâce à la mise en place d’un fonds d’accompagnement et de soutien. L’accompagnement consistera en une aide pour renforcer la gouvernance des PME et financer les coûts de cotation avec un engagement contractuel pour celles-ci à rentrer dans la cote une fois restructurée. La BRVM recherche des partenaires pour la création du fonds. Sauf quelques exceptions en Afrique du Sud et en Egypte, il n’existe pas beaucoup d’expériences réussies dans le domaine, souligne M. Diouf. En fait, poursuit-il, “il faut parvenir à identifier quelques PME prêtes à une entrée en bourse et que celles-ci s’approprient véritablement le marché boursier”.
D’expérience, l’Egypte a par exemple tenté le modèle des exonérations fiscales avec 200 PME cotées. Un certain nombre de PME les ont saisies mais sont sorties par la suite du référencement. Au Maroc, l’incitation a consisté en un préfinancement des PME, mais cela n’a pas non plus connu un franc succès. Quant au compartiment PME de la Nairobi Securities Exchange, lancé en Janvier 2013, il ciblait les petites entreprises qui ont des projets pour augmenter leurs ventes et profits mais qui sont confrontées au problème de l’accès au financement.
C’est donc dans cet esprit que le compartiment PME de la Nairobi Securities Exchange appelé Growth Enterprise Market Segment (GEMS) a été lancé en Janvier 2013. Ce compartiment PME facilite ainsi la cotation des petites et moyennes entreprises (PME) qui sont l’épine dorsale de l’économie du Kenya, offrant un emploi à la majeure partie de la population Kenyane. La cotation sur ce compartiment permet aux PME de renforcer leur base de capital afin de faciliter leurs stratégies de développement et par ricochet la promotion de la croissance des marchés de capitaux.
Actuellement, 5 sociétés sont cotées sur le segment dans ce compartiment. Il s’agit de :
- Home Afrika Limited – cotée depuis le 15 Juillet, 2013
- Flame Tree Group – cotée depuis le 6 Novembre 2014
- Kurwitu Ventures Limited – cotée depuis le 13 Novembre 2014.
- Atlas Development and Support Services – cotée depuis le 17 Décembre 2014
- Nairobi Business Ventures – cotée depuis le 21 Juin 2016.
Les exigences pour la cotation dans ce compartiment sont beaucoup plus allégées que celles du compartiment principal du marché financier. Il est exigé à une PME d’avoir un minimum de Kshs 10.000.000 Kshs de capital. La NSE exige que les entreprises fassent preuve de bonne gouvernance et de transparence. Les actionnaires, craignant de perdre la propriété et le contrôle de leur entreprise, hésitent souvent à ouvrir leurs entreprises à une plus grande surveillance réglementaire et fiscale. Les coûts de mise en conformité des pratiques de gouvernance d’entreprise, par exemple celles prévues dans le Code des marchés de capitaux de la gouvernance d’entreprise pour les émissions de titres, peuvent à tort être considérés comme prohibitifs.
La NSE a désigné 23 conseillers avec lesquels ils ont établi un partenariat dans le but de mener des campagnes de sensibilisation éducatives sur les avantages de la cotation boursière à l’attention des émetteurs, des investisseurs et des autres acteurs du marché financiers. Pour l’année 2016, d’autres entreprises devraient entrer en cote. Le Projet Capital Markets Master Plan (CMMP) 2014 -2023, vise à atteindre à la fin 2023 le nombre de 39 PME à la cote, avec un objectif d’avoir au moins 19 PME en 2017.
En clair, l’inclusion financière avance par différents canaux en Afrique. La convergence entre la téléphonie et la finance rend les coûts d’accés plus abordables pour les populations périphériques et le monde rural. De nouvelles solutions de financement des PME se développent grâce à l’amélioration de l’information (agences de notation) et à la mise en place de mécanismes (fonds de garantie, centrale des risques) d’atténuation des risques. Lors de son édition 2015, le FIFAS s’interrogeait sur le modèle financier africain le plus efficace. Une année plus tard et au terme de la première réunion de restitution, tenue fin juin 2016, il semble que ce modèle, reposant sur le mobile banking et le smartphone, est entrain de révolutionner l’Afrique.
Source: Finafrique