Le voeu de Nissan d’arriver à une modification totale des termes de son alliance avec Renault pourrait-il conduire au divorce ? Le constructeur nippon compte monter au capital du constructeur français, histoire de rééquilibrer un mariage conclu en 2002, rapporte un document publié par l’agence Reuters.
Il est question pour Nissan d’obtenir des droits de vote dans Renault et la cession par ce dernier d’une partie de sa participation dans son partenaire japonais, afin de descendre sous la barre des 40%, contre 43,4% aujourd’hui, ce qui permettrait ainsi de contrebalancer l’influence de l’Etat français.
Le groupe nippon nourrit également le voeu d’arriver à une égalité des droits de vote dans le processus de décision de RNBV, la structure qui chapeaute l’alliance, ainsi que le droit d’augmenter sa participation dans Renault pour que les deux partenaires puissent détenir successivement 25% et 35% l’un dans l’autre.
Manoeuvres que rejette le ministre de l’économie français, Emmanuel Macron, qui craint une « déstabilisation » de l’alliance. La situation risque de se dégrader d’autant plus que ces divergences notées des deux côtés renseignent sur la complexité des relations qu’entretiennent les deux constructeurs automobiles depuis que l’Etat français est monté au capital de Renault pour s’assurer, fin avril, les droits de vote doubles prévus par la loi Florange. Face à lui, Nissan détient une participation sans aucun droit de vote.