D’ici 2020, la banque africaine pour le développement entend tripler son financement annuel destiné à la lutte contre les changements climatiques. Ceci pour dire que, l’institution financière panafricaine compte porter le montant à 5 milliards de dollars. A cet horizon, le budget que consacrera la BAD à la lutte contre les changements climatiques représentera 40 % de ses nouveaux investissements.
Cette hausse financière a été annoncée par le président de la BAD, Akinwumi Adesina, lors des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui se sont déroulées du 9 au 12 octobre à Lima au Pérou.
Le président Adesina justifie cette décision de la BAD par la situation atmosphérique qui ne cesse de se dégrader. Selon lui, les températures menacent les moyens d’existence de millions d’Africains. « Sans conteste, nous devons limiter la hausse des températures, qui ne doit pas dépasser les 2 degrés Celsius », a-t-il mis en garde.
La moitié de ces 5 milliards de dollars sera allouée à la réduction des gaz à effet de serre émis sur le continent, en exploitant le fantastique potentiel africain en matière d’énergies renouvelables, ressources solaires, hydroélectriques, éoliennes et géothermiques notamment. La BAD travaillera également de concert avec ses pays clients, afin d’améliorer leur efficacité énergétique et de bâtir des réseaux de transports viables.
Cette rencontre à Lima se déroule à deux mois de la 21e Conférence des Parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), d’une importance capitale en ce domaine.