A peine nommé, le nouveau PDG de la compagnie pétrolière Nigerian National Petroleum Corp (NNPC) a annoncé dimanche son intention de revoir tous les contrats de partage de production et de coentreprise conclus avec ses partenaires « pour refléter la réalité actuelle du secteur mondial du pétrole et du gaz ».
Emmanuel Kachikwu, nommé il y a deux semaines à la tête de l’entreprise publique, accusée de corruption et de mauvaise gestion, a ajouté que NNPC allait s’acquitter de tous les arriérés dus à l’Etat et mettre de l’ordre dans les comptes de toutes les divisions.
Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a nommé Kachikwu, un ancien dirigeant de la branche africaine d’Exxon Mobil, en lui confiant la mission de restructurer NNPC, qui est accusée d’avoir dissimulé plusieurs dizaines de milliards de dollars de recettes ces dernières années.
NNPC, qui assure environ 70% des recettes de l’Etat nigérian, ne publie aucun rapport annuel et sa comptabilité est jugée opaque.
La compagnie est censée reverser tout son chiffre d’affaires au Trésor mais elle est autorisée à conserver les fonds nécessaires pour couvrir ses charges d’exploitation, un fonctionnement peu contrôlé jusqu’à présent et soupçonné d’avoir permis la dissimulation d’une grande partie de ses recettes.
La semaine dernière, Emmanuel Kachikwu a annoncé le lancement d’une restructuration en trois phases censée conduire à la création d’un « nouveau NNPC » d’ici cinq ou six mois.
Il s’est déjà séparé de la totalité des membres du conseil d’administration et d’une partie de la direction et ramené le nombre des divisions du groupe de huit à quatre.