Intitulé «Industrialisation par le commerce»,le rapport 2015 sur l’Afrique revient sur les constances développées déjà depuis les deux dernières éditions et pose une nouvelle équation: Industrie et commerce ou commun l’un doit stimuler l’autre et assurer une meilleure répartition des revenus.
Ce nouveau document établi par les experts de la CEA met l’accent sur le paradoxe des faibles indicateurs sociaux de développement dans un contexte de forte croissance que connaît le continent. «L’industrialisation devrait résoudre ce paradoxe en stimulant la diversification économique, en assurant un partage plus équitable des fruits de la croissance et en rendant plus efficace l’utilisation des abondantes ressources matérielles, minérales et humaines du continent, et ainsi favoriser l’élimination de la pauvreté et la transformation structurelle des économies africaines».
Comme lors des dernières éditions, le rapport recommande à l’Afrique d’utiliser son avantage comparatif fondé sur l’abondance de ses ressources agricoles et minières pour son industrialisation.
Deux grandes considérations ont présidé au choix du thème de ce présent rapport qui fera l’objet d’une analyse détaillée dans le magazine Financial Afrik en kiosque le 15 avril.
Premièrement, l’Afrique occupe une place marginale dans le commerce mondial. La part du continent dans les exportations mondiales n’a que peu augmenté de 1970 à 1980, passant de 4,99% à 5,99% et, depuis lors, suit une trajectoire descendante, et s’est établie à 3,33% en 2010 et 3,3% en 2013.
La part des produits manufacturés africains dans le total des marchandises exportées s’élevait à 18,5% en 2013. Compte tenu de ses ressources humaines et matérielles, l’Afrique peut augmenter sensiblement sa part dans les exportations mondiales.