Le financement du forum économique de Davos est estimé à 200 millions de franc suisse (près de 200 millions d’euros). Un peu plus de la moitié du montant est consacrée à l’organisation des forums (celui de Davos étant le principal mais pas le seul), tandis que l’autre moitié sert à la rémunération du personnel, selon le rapport annuel 2013-2014.
Chaque entreprise adhérente verse une participation annuelle minimale de 40 000 euros en plus de 18 000 euros pour que son PDG puisse participer au forum de Davos, soit un total de près de 60 000 euros.
Les membres les plus importants (et les plus riches) peuvent devenir «Industry Associates», à condition de casquer 100 000 euros. Le grade d’«Industry Partners» se négocie lui à 200 000 euros. Le must du must est le statut de «Strategic Partners» accessible au-delà de 400 000 euros.
Ces statuts donnent droit à des privilèges pendant les forums (réunions et dîners privés, etc.) et la possibilité d’envoyer plusieurs représentants expliquait en 2011 un article du New York Times traduit dans Courrier international. Ces adhésions représentent 39 % des recettes de la fondation, la majeure partie provenant des partenariats (sponsoring).
Le rituel se déroule during le mois de janvier. La petite commune de Davos, dans l’est de la Suisse, 12 000 habitants en temps normal, se transforme pendant quelques jours en centre économique scruté par le monde entier.
Le Forum économique mondial, qui débute ce mercredi 21 janvier et se tient jusqu’à samedi, prévoit la participation cette année 2 500 personnalités, dont de nombreux chefs d’Etat ou de gouvernement et des dirigeants de grands groupes.
C’est une fondation à but non lucratif qui est à l’origine du Forum économique mondial, dont elle porte le nom « World Economic Forum » en anglais, (WEF). Fondée en 1971 par un économiste allemand, Klaus M. Schwab qui préside encore l’organisation, elle est financée par le millier de grandes entreprises qui en sont membres. On trouve parmi elles, pêle-mêle, ArcelorMittal, Google, Facebook, les français Total, Publicis, Sanofi, GDF Suez, Veolia…
Décrite comme « indépendante » et « impartiale » dans ses statuts, elle compte près de 500 employés et est dirigée par un conseil de la fondation qui compte 26 membres, dont les Français Carlos Ghosn (PDG de Renault-Nissan) et Christine Lagarde(FMI). Son rôle premier est d’être le gardien de la mission, des valeurs et de la marque. Bien que le règlement de la fondation affirme que le conseil doit tendre vers la parité, il ne compte que 5 femmes pour le moment.