Réalisée par Zurich Insurance Group, cette étude conduite dans 19 pays conclue que les PME ont pu réaliser de la croissance grâce à leurs marchés domestiques lors des 12 derniers mois.
Casablanca, le 08 décembre 2014. Zurich Insurance Group a publié son deuxième sondage annuel sur les PME. Mené par le cabinet GFK, ce sondage a été mené auprès de 3.800 dirigeants dans 19 pays différents dont le Maroc, et vise à analyser le comportement des entreprises lors des 12 derniers mois, à identifier les opportunités qui se présentent à elles, mais aussi, à ressortir leurs challenges pour les années à venir.
Bilan des 12 derniers mois
Dans la plupart des pays sondés, les entreprises ont été une fois de plus portées sur l’expansion de leur activité : 1- En ciblant de nouveaux clients dans leur marché intérieur et 2- En diversifiant leur gamme de produits / services.
Les exceptions sont l’Allemagne et l’Autriche où les PME ont davantage investi dans des actifs et des opérations d’entreprise. Moins de 10% des entreprises interrogées ont déjà songé à arrêter leurs activités ou à en réduire la portée.
Au Maroc*, les entreprises se sont révélées plus optimistes puisque seulement 1,5% d’entre-elles ont songé à arrêter leur business (Vs 3,9% pour la région MEA).
« Les PME ont été particulièrement touchées par la crise financière qui a affecté leur capacité à croître et a restreint leurs possibilités de financement, particulièrement en Europe », a déclaré Dirk De Nil, Administrateur Directeur Général de Zurich Assurances Maroc. Selon lui, les résultats de cette enquête sont encourageants. Ils démontrent que les PME profitent de la reprise économique et se positionnent pour une croissance plus soutenue.
« Chez Zurich, nous sommes persuadés d’avoir un rôle à jouer pour aider les entreprises à réaliser leurs ambitions en leur donnant des outils pour gérer les risques auxquels ils sont confrontés », poursuit Dirk De Nil.
L’enquête de 2014 a ressorti des différences géographiques. Dans la région MEA, les PME marocaines ont davantage cherché à se concentrer sur la croissance intérieure en recrutant de nouveaux clients (32,5% Vs 27,1% pour MEA), à diversifier leur gamme de produits et services (29,5% Vs 23,4%) et à s’exporter (25,5% Vs 21,5%).
Ceci dit, elles ont moins bénéficié que leurs homologues de possibilités d’obtention de financements additionnels ou de conditions de crédit avantageuses (1% Vs 9,8%).
21% d’entre elles ont procédé à une revue de leurs prix à la hausse tandis que 25,5% ont augmenté leurs marges.
En Europe où la croissance économique et l’inflation restent modérées, moins d’entreprises ont recruté, augmenté les salaires de leurs collaborateurs, cherché à s’exporter, obtenu des crédits ou investi pour financer leur croissance.
Pour leur part, les entreprises d’Amérique Latine – notamment au Brésil- ont tenté d’améliorer les niveaux de salaires malgré une croissance économique plus lente dans la région.
Opportunités
D’après l’enquête, les principales opportunités identifiées par les PME au niveau mondial sont le ciblage de nouveaux segments de clients et la réduction des coûts et des dépenses. Ce constat est à nuancer selon les pays et les régions.
Beaucoup d’entreprises voient l’expansion sur les marchés étrangers comme une réelle aubaine pour leur développement : Hong Kong (20%), le Maroc (25,5%), Taiwan (22,5%) et la Turquie (27%). Cependant, l’expansion à l’étranger n’est plus une option aussi attrayante comme en 2013. Dans ce sens, les PME en Europe (12%) et en Amérique Latine (9%) ont eu peu d’appétit pour la découverte de marchés étrangers.
La diversification semble être considérée comme le principal levier pour le Maroc (34,5% Vs 24,3% pour MEA). Les entreprises du pays pensent aussi que la réduction des coûts et des dépenses pourraient leur permettre de mieux envisager l’avenir vu que 30,5% d’entre elle ont évoqué ce facteur contre seulement 23,3% en moyenne pour la région MEA.
Elles considèrent aussi que l’introduction des nouvelles technologies est susceptible de créer de la valeur (26,5% Vs 20,1%).
Le sondage reconfirme aussi que le moral de nos entreprises est meilleur que celui de leurs homologues puisque seulement 3% des entreprises ne voient pas d’opportunités au moment présent contre 14,5% dans la région.
Au Brésil et en Italie, et dans une moindre mesure en Asie-Pacifique, des conditions de crédit plus attractives et la croissance externe sont perçues comme étant des sources de développement.
Un changement de réglementation / législation est considéré comme l’une des meilleures brèches de développement en Autriche, en Allemagne et en Italie, ce qui n’est pas du tout le cas de pays comme l’Irlande, le Mexique, l’Afrique du Sud, la Suisse et les Emirats Arabes Unis.
Dirk De Nil a déclaré: «La diversité des opportunités identifiées par les petites et moyennes entreprises à travers le monde met en évidence à quel point les priorités stratégiques des entreprises peuvent différer ». Selon lui, l’identification de ces différences est essentielle pour le développement d’une compréhension globale des défis auxquels ces entreprises font face et la proposition de produits et de solutions pour les aider à mieux atteindre leurs objectifs business.
Risques
En 2014, les plus grands risques identifiés par les PME sont la compétition et le dumping avec leur impact sur les marges de vente. Ce risque est d’ailleurs classé dans le top 2 chez 18 pays parmi les 19 concernés par l’enquête.
Alors que les PME marocaines sont généralement optimistes quant à l’avenir, elles restent préoccupées par la pression concurrentielle et l’incidence du dumping (41,5 Vs 37,4% pour la région MEA) ainsi que par le risque d’une faible demande (34,5% Vs 27,9%).
L’échec de partenaires et des fournisseurs est identifié comme l’un des trois principaux risques au Moyen-Orient et en Afrique (17%), tandis que seulement 7% des entreprises d’Asie-Pacifique sont inquiètes à ce sujet.
Dans la région MEA, le Maroc et la Turquie affichent un taux se situant au-delà de la moyenne avec successivement 25% et 24%.
L’enquête montre également que les entreprises se préoccupent deux fois plus des ‘’cyber risques’’, comparativement à 2013.
En Malaisie par exemple, la cyber- criminalité est perçue comme le 3ème plus grand risque encouru par les PME. Ce dernier est classé 4ème en Turquie. Dans ce sens, un récent rapport d’Advisen et de Zurich montre que 52% des grandes entreprises aux Etats-Unis ont déjà souscrit une assurance de piratage informatique et 54 % de celles qui ne l’ont pas fait ont déclaré qu’elles envisageaient de l’acquérir l’année prochaine.
Pour le Maroc, la Cyber criminalité reste moins préoccupante (4,5% Vs 8,9% pour la région MEA). Il en est de même pour les défaillances techniques ou informatiques (5% Vs 8%).
Quant au vol, il occupe le troisième rang parmi les plus grands risques à l’échelle mondiale, même si les entreprises lui accorent moins d’importance par rapport à 2013.
Les entreprises en Amérique Latine sont généralement les plus préoccupées par ce risque, ce qui impacte à la hausse la moyenne mondiale. Le Brésil constitue la seule exception et met davantage l’accent sur les problèmes juridiques et fiscaux (16%), le risque de défaillance d’un partenaire ou fournisseur (18 %) et les incendies (17%).
La corruption est un risque plus important pour les PME en Afrique du Sud (16%), le Mexique (13%) et le Maroc (12,5%). En général, les préoccupations concernant la corruption ont augmenté modérément dans presque tous les pays par rapport à 2013, mais fortement en Suisse qui est passée à 11,5%.
En Europe, les PME sont plus axées sur la sécurité de leurs clients et leurs collaborateurs, en particulier en Allemagne (24%) et en Autriche (32%) où cela constitue une préoccupation plus grande que la faiblesse de la demande.
En Asie-Pacifique, les entreprises sont préoccupées par les risques de catastrophes naturelles et les conditions météorologiques imprévisibles : Hong Kong (28%) et Taiwan (34%).
« Ces résultats suggèrent fortement que les petites entreprises à travers le monde sont beaucoup plus préoccupées sur les risques affectant leur rentabilité que par les risques asymétriques comme ceux affectant la chaîne d’approvisionnement ou encore les catastrophes naturelles », renchérit Dirk De Nil. Avant de conclure : « Notre rôle d’assureur est d’accompagner ces priorités business et de protéger les entreprises des risques qu’elles encourent ».
Annexes :
A propos de Zurich Assurances Maroc (ZAM)
ZAM fait partie de Zurich Insurance Group (Zurich). Elle a commencé son activité au Maroc en 1951. Offrant des produits et services, principalement en assurances dommages pour les entreprises et les particuliers du marché marocain, elle emploie actuellement environ 230 personnes. Zurich Assurances Maroc sert sa clientèle à travers un important réseau de 150 Agents Généraux ainsi que de très nombreux cabinets de courtage dans tout le pays. Vous trouverez des informations complémentaires à propos de Zurich au Maroc sur www.zurich.ma.
A propos de Zurich Insurance Group
Zurich Insurance Group (Zurich) fait partie des principaux assureurs IARD et fournit des services à ses clients sur les marchés mondiaux et locaux. Avec plus de 55 000 collaborateurs, le groupe fournit une gamme étendue de produits et services d’assurance dommages et d’assurance vie. La clientèle de Zurich compte des particuliers, des PME et de grandes entreprises dont des multinationales, et ce dans plus de 170 pays. Fondé en 1872, le groupe a son siège social à Zurich, en Suisse. La société holding Zurich Insurance Group SA (ZURN) est cotée à la SIX Swiss Exchange et dispose d’un programme American Depositary Receipt de niveau 1 (ZURVY), disponible au marché over-the-counter sur l’OTCQX. Vous trouverez des informations complémentaires à propos de Zurich sur www.zurich.com.
L’enquête
L’enquête a été réalisée pendant l’été 2014 par GfK Suisse AG et GfK Global, tnsglobal (Australie), Millward Brown (Irlande) et bjconsult (Maroc).
L’échantillon est constitué de 3800 petites et moyennes entreprises (0 à 250 employés, à temps plein).
Un échantillon représentatif de 200 PDG, Propriétaires, Directeurs Généraux, Directeurs Financiers, Trésoriers, Directeurs des Opérations a été inclus par pays.
Les 19 pays concernés par l’enquête sont :
Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Brésil, Émirats Arabes Unis Espagne, Hong Kong, Irlande, Italie, Malaisie, Maroc, Mexique, Portugal, Royaume-Uni Suisse, Taiwan et Turquie.
*Dans le cadre de cette étude, la région de référence pour le Maroc est MEA. Elle comprend : les Emirats Arabes Unis, la Turquie, le Maroc et l’Afrique du Sud