La banque centrale sud-africaine a annoncé dimanche avoir placé sous tutelle African Bank Investments, spécialisée dans l’octroi de prêts aux familles modestes. Un plan de sauvetage de 10 milliards de rands (700 millions d’euros) est en route.
Ce sauvetage de l’un des instruments post-apartheid de rééquilibrage économique verra la banque centrale sud-africaine (Reserve Bank) prendre en charge le portefeuille de créances douteuses de la banque en difficulté. L’African Bank Investments a vu son action fondre en Bourse après un avertissement sur ses résultats.
Abil, comme elle est appelée en Afrique du Sud, avait averti mercredi qu’elle accuserait une perte d’au moins 6,4 milliards de rands sur l’exercice clos fin septembre et qu’il lui faudrait lever 8,5 milliards de rands pour rester à flot. L’annonce, accompagnée de la démission du directeur général Leon Kirkinis, l’un des fondateurs de l’établissement il y a 20 ans, a fait plonger aussitôt le titre de 60% à la Bourse de Johannesburg, et il a poursuivi sa chute le lendemain.
Concernant la mise en place du plan de sauvetage, un groupe formé des plus grandes banques du pays- Standard Bank, Nedbank et FirstRand- et d’un fonds de pension public qui est le deuxième actionnaire d’Abil souscrira à l’augmentation de capital pour en assurer le succès.