Hopscotch Système Africa, l’agence de conseil en communication dédiée à l’Afrique, s’est intéressée à la façon dont les villes africaines apparaissent sur le net. Son baromètre digital étudie 62 métropoles et établit le Top 5 des villes africaines les plus populaires en ligne ; il fait ressortir un potentiel d’optimisation important pour les métropoles étudiées. Africa Digital Lab, la plateforme d’expertises et d’échanges créée par Hopscotch Système Africa, vient de publier son nouveau baromètre digital.
Ce baromètre mesure la popularité numérique de 62 villes africaines, sélectionnées parmi les capitales et métropoles les plus peuplées du continent. Il analyse leur attractivité à travers leur référencement et notoriété sur le web et leur engagement sur les réseaux sociaux. La popularité des villes africaines est la photographie à un instant « T » de leur empreinte numérique selon un ensemble d’indices recoupant des données quantitatives et qualitatives :
-Niveau de présence sur le web : la présence mesure l’affichage de liens mentionnant la ville sur internet, que ces liens soient maîtrisés par des autorités compétentes et officielles ou non.
-Maîtrise des liens : elle s’attache à l’analyse spécifique des liens référencés sur Google gérés par des sources officielles.
-Appropriation des réseaux sociaux : la puissance communautaire mesure la capacité de la ville à mobiliser une communauté d’internautes (nombre de fans, followers, pages, groupes..). Le Cap, Alexandrie, Marrakech, Johannesburg et Windhoek en tête du classement.
Le baromètre établi fait apparaître le retard relatif de la plupart des capitales africaines dans l’appropriation d’une communication digitale efficace. Il fait valoir le dynamisme de l’Afrique australe et du Maghreb et montre la faiblesse relative du monde francophone. Il met en évidence trois enseignements majeurs :
1. Les villes doivent maîtriser leur présence digitale pour mieux gérer leur popularité, notamment via une stratégie de référencement bien articulée La visibilité des villes africaines sur le web est très disparate selon les zones géographiques et les préoccupations des internautes ; rapporté aux capitales occidentales, l’intérêt des internautes pour les métropoles du continent dans le nombre des requêtes Google reste faible. Il existe un potentiel d’optimisation réel.
2. Les villes doivent valoriser leur attractivité économique pour que leur image rayonne sur un axe de développement fortement porteur. L’attractivité économique des villes n’est pas suffisamment portée par la communication digitale. Ce qui est dommageable au regard de l’intérêt suscité par le continent en termes de potentialités de croissance économique. Axe majeur du développement économique, le potentiel touristique et culturel des villes doit également être soutenu par une présence digitale renforcée.
3. Les villes africaines ne se sont pas appropriées les réseaux sociaux ; elles sous-exploitent voire négligent les leviers de l’engagement numérique ; Elles ont tout à gagner à s’en emparer pour développer un lien avec leurs publics et susciter un engagement communautaire pour affirmer une puissance communautaire et créer du lien avec leurs publics.