Michel Tomi, 67 ans, entendu mercredi 18 juin à Paris par la Direction centrale de la police judiciaire sur des faits de corruption d’agent public étranger et abus de biens sociaux a été interpellé le même jour. Des perquisitions ont permis aux enquêteurs de mettre la main sur plus d’un million d’euros en liquide.
Spécialiste de l’industrie du jeu en Afrique et proche de nombreux dirigeants africains, Michel Tomi a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la France. Le parquet avait requis le versement d’une caution de 5 à 10 millions d’euros, mais Michel Tomi ne devra finalement verser que 500.000 euros, a précisé à Reuters son avocat, Me Jean-Dominique Lovichi.
Michel Tomi, qui vit notamment au Gabon, avait été placé en garde à vue mercredi pour y être interrogé sur l’origine de ses revenus, son train de vie et ses relations avec le chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita, dit « IBK ». L’homme d’affaires a notamment créé les sociétés qui organisent les paris hippiques au Gabon. Jean-Dominique Lovichi a estimé que les infractions visant son client ne tenaient pas en droit français. « Mon client est Franco-Gabonais et ne réalise pas un centime de chiffre d’affaires en France. Il est très difficile de concevoir une fraude fiscale pour quelqu’un qui paie l’intégralité de ses impôts au Gabon », a-t-il dit.
Concernant l’abus de bien social qui lui est reproché, l’avocat a souligné que les sociétés visées sont de droit gabonais et que « les infractions ne peuvent pas lui être reprochées ».