L’image de Jean Ping accompagne le président gabonais dans ses déplacements. A sa sortie d’une entrevue à l’Elysée, le premier magistrat du Gabon a été accueilli, comme à l’accoutumée, par une salve de questions dont certaines se rapportaient au statut du « néo-opposant.
Sa réponse, à la fois cinglante et gênée, montre que la rupture est consommée: « Monsieur Jean Ping a tout d’abord souhaité poursuivre sa mission auprès de l’Union africaine. Au moment où il sollicitait un autre mandat, il me semble que ses préoccupations étaient plus centrées vers la poursuite de son mandat et moins vers ce qui se passait au Gabon« , ajoute le président Gabonais encouragé par quelques sourires « faciles » de la presse parisienne.
A Paris, il se murmure que l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, également ancien président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) est engagé dans des tractations politiques et diplomatiques pour se présenter aux élections présidentielles de 2016. Les divergences de M.Ping avec Ali Bongo, par ailleurs ex -beau frère, relèvent plus du personnel que de l’idéologique. Le parti au pouvoir, le PDG, qui a essuyé d’importantes démissions ces dernières semaines, en sortira-t-il indemne?
Auteur du livre « Eclipse sur l’Afrique : fallait-il tuer Kadhafi ? »paru début avril, Jean Ping se présente en posture panafricaniste tendance Nkrumah qui ne manque pas d’adeptes du Caire au Cap.