Selon une enquête réalisée par l’hebdomadaire italien Espresso, un deuxième niveau de corruption commence à se dévoiler dans le scandale de pots de vin mettant en cause la société italienne Saipem, (filiale du groupe Eni) en Algérie.
Ce second niveau de corruption liée aux fonds noirs, implique donc les entreprises syriennes auxquelles Saipem a sous-traité les travaux de son volet algérien, indique L’Espresso. Selon L’Espresso, deux sociétés syriennes de sous-traitance étrangères sont également impliquées dans le scandale de corruption de la Sonatrach. Ces deux entreprises auraient encaissé à elles seules 1,5 milliard d’euros.
Saipem, filiale d’ingénierie et d’exploration du géant italien Eni (pétrole et gaz), fait l’objet d’une enquête diligentée par le parquet de Milan (nord) sur des pots-de-vin versés entre 2007 et 2009 à des fonctionnaires et hommes politiques algériens, dont l’ex-ministre algérien de l’Energie et des mines, Chakib Khelil pour l’obtention de contrats pétroliers évalués à 8 milliards d’euros. «La police financière cherche à savoir qui sont les patrons de ces entreprises et à faire la lumière sur une série de rencontres » affirme l’hebdomadaire italien.
Pour l’ex-ministre de l’énergie et des mines, Farid Bedjaoui (ami et hommes de confiance de Khelil !!), installé à Dubaï avec un passeport français, aurait servi d’intermédiaire. Selon la presse italienne, 123 millions de dollars (92 millions d’euros) de commissions auraient ainsi été versés sur des comptes à Singapour et Hong Kong contrôlés par M. Bedjaoui. Les enquêtes menées sur les comptes étrangers ont, en outre, révélé que les mêmes sociétés syriennes ont «directement versé plusieurs millions d’euros à Bedjaoui», et des pots- de-vins prélevés sur le pétrole algérien. Nous y reviendrons