La visite officielle du président français, François Hollande, en Tunisie les 4 et 5 juillet, a abouti à la conclusion de pas moins de 18 accords et à plusieurs gestes de déférences réciproques entre les deux pays (sur la photo, François Hollande et Moncef Marzouki). En dépit des signes de tiédeur dans les relations notamment après l’arrivée au pouvoir des islamistes d’Ennahdha, la France a réussi à faire comprendre aux dirigeants tunisiens qu’elle n’était pas le premier partenaire économique du pays du jasmin pour rien.
En même temps, François Hollande n’a pas oublié pas de caresser son hôte dans le sens du poil en affirmant que ‘’la révolution tunisienne est la plus proche de la réussite’’, sachant que la France avait critiqué sans ambages, les atteintes aux libertés publiques par les salafistes quand ils ont attaqué des manifestations culturelles pour les empêcher de se produire ou encore l’ambassade américaine en septembre 2012.
Mais la sagesse diplomatique, comme préalable nécessaire aux relations économiques, a fini par s’imposer. Ainsi des accords ont été signés dans les domaines de l’agriculture et l’agro-alimentaire, la mise à niveau des PME et PMI, la réforme administrative et l’appui à la décentralisation, les énergies renouvelables, l’eau potable, l’enseignement supérieur, la micro-finance, l’industrie mécanique et le transport maritime et ferroviaire. L’un des accords les plus importants, d’une valeur de 290 millions d’Euros, porte sur l’acquisition par la Tunisie de matériel roulant ferré rapide.