Le groupe Bolloré, actionnaire minoritaire (9,35% des plantations), a accepté de faire pression sur l’actionnaire majoritaire gérant les plantations afin qu’il entame un dialogue constructif et franc sur les axes d’amélioration.
Dans un communiqué daté du 4 juin, le groupe français précise qu’il a retiré sa plainte pour diffamation envers l’association Sherpa après avoir trouvé un accord avec elle sous les auspices du point de contact national (PCN) pour les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales.
L’association Sherpa, aux côtés de trois ONG, avait saisi le PCN en décembre 2010 concernant les activités de la société camerounaise Socapalm supposée appartenir au Groupe Bolloré et supposée avoir des comportements néfastes à l’environnement. Le Groupe Bolloré, n’étant qu’actionnaire minoritaire à hauteur de 9,35% du capital et récusant que la Socapalm portait atteinte à l’environnement au Cameroun, avait déposé une plainte en diffamation.
Cependant, le Groupe Bolloré a depuis accepté une médiation sous les auspices du PCN. Dans le cadre de cette procédure, le groupe, qui rappelle n’être ni actionnaire majoritaire, ni gestionnaire de la Socapalm, a accepté de faire pression sur celle-ci pour entraîner ses opérateurs locaux vers un plan de progrés.
Celui-ci porte sur trois points:
Mise en oeuvre d’un programme dans le cadre de la politique Qualité Hygiène Sécurité Environnement (QHSE) de la Socapalm.
– Le processus de certification ISO 14001 de toutes les plantations est en cours, l’objectif, à terme étant la norme internationale RSPO encore plus exigeante, spécifique à la palmeraie.
– Réactivation de la plateforme de dialogue entre les responsables de la Socapalm, les salariés et les riverains des plantations.
Fiche d’identité de la Socapalm
La Socapalm a été créée dans les années 1970, par l’Etat camerounais, répondant à deux préoccupations : celle de la réduction du déficit national d’huile de palme et celle de l’aménagement du territoire. La Socapalm est une société parapublique, privatisée en 2000. A cette occasion, l’Etat camerounais a signé avec la nouvelle société un bail portant sur l’ensemble des terrains mis à disposition de Socapalm (58 000 ha dont 35000 ha plantés). Dès cette privatisation, un travail important de mise à niveau a été entrepris sur l’outil de production (palmeraie et usines) et sur l’amélioration des conditions de vie des salariés et leurs familles. Ainsi, la réhabilitation des centres médicaux existants, le développement des infrastructures scolaires et sanitaires, ont démarré dès cette époque. Aujourd’hui, concernant l’accès aux soins et à l’éducation, la Socapalm dispose de 8 écoles maternelles, de 26 écoles, de 2 lycées et d’un CETIC, offrant ainsi à ses salariés et à leurs familles un total de 205 salles de classe. Ce sont 281 enseignants qui prodiguent éducation aux familles des employés de Socapalm et 7 275 élèves qui sont scolarisés dans ces établissements. Sur le plan de la santé, dans 7 dispensaires et 6 postes de secours, avec médecins, infirmiers et personnels soignants, ce sont plus de 40 000 consultations qui sont dispensées en moyenne chaque année. Depuis 4 ans, l’effort s’est accentué pour améliorer les conditions d’hébergement des salariés avec un programme de rénovation d’habitats anciens et la construction de nouveaux logements. Enfin, pour prévenir les atteintes à l’environnement, en collaboration avec les services de l’Etat, Socapalm s’est doté de bassins de décantation à la sortie de chaque usine. Ce programme de traitement des eaux industrielles est partout opérationnel ; sa mise en oeuvre s’inscrit dans le cadre de la politique Qualité Hygiène Sécurité Environnement (QHSE) initiée à partir de 2008.
Source: communiqué groupe Bolloré du 4 juin 2013
Voir ici le communiqué de Sherpa:Communiqué Sherpa