Tout un symbole. Le constructeur automobile chinois Zhejiang Geely Holding Group a confirmé mercredi qu’il allait racheter 49,9% de son concurrent en difficulté Proton au conglomérat malaisien DRB-Hicom. Proton est une marque forte et populaire en Malaisie, faisant partie des conglomérats industriels lancés par l’ancien premier ministre Dr Tun Mahatir. Une page se tourne à Kuala Lampur même si pour le vice-ministre des Finances, Johari Abdul Ghani, Proton restera toujours une voiture nationale et une source de fierté ».
Pour l’heure, le groupe garde la majorité, soit
50,1%. Mais pour combien de temps ?
Le chinois devance notamment le français PSA Peugeot.
Zhejiang Geely Holding Group, qui contrôle le constructeur Geely Automobile basé à Hong Kong et le suédois Volvo Car Group, va aussi reprendre 51% du capital de la filiale de Proton, Lotus, ont dit les deux entreprises.
Le montant de la transaction n’a pas été précisé mais un communiqué de DRB-Hicom indique qu’un accord avec Geely devrait être signé en juillet.
Proton, créé en 1983 par l’ancien Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, Proton a subi de plein fouet la concurrence des constructeurs étrangers et a bénéficié l’an dernier d’une aide publique de 1,5 milliard de ringgit (312 millions d’euros) en échange d’un engagement à poursuivre son redressement et à trouver un partenaire étranger.
Après avoir atteint un pic de 74% en 1993, la part de marché de Proton en Malaisie est revenue à environ 15% aujourd’hui, le constructeur ayant notamment pâti d’un piètre service après-vente et de la concurrence des marques étrangères.
Les constructeurs chinois considèrent de plus en plus l’Asie du Sud-Est comme un débouché potentiel grâce à l’amélioration de leur savoir-faire technologique et de la qualité de leurs voitures.