Les autorités togolaises ont décidé de reporter la Conférence extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine sur la Sécurité Maritime et le développement en Afrique.
L’information circulait depuis mercredi 16 septembre 2015, sans pour autant être confirmée du moins, officiellement, par le gouvernement togolais, qui déployait beaucoup de moyens pour la bonne tenue de cette rencontre, prévue du 4 au 7 novembre 2015.
Réuni jeudi, le Conseil des ministres a décidé, après un examen approfondi de l’état d’avancement des travaux à divers niveaux, de reporter la Conférence extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine sur la sécurité maritime et le développement en Afrique. « L’objectif de ce report est de mieux préparer le sommet pour atteindre pleinement les objectifs poursuivis », indique un communiqué officiel.
Le rendez-vous devrait être reprogrammé au cours du premier semestre de 2016.
« Problèmes logistiques »
Selon les autorités togolaises, cette décision est due au retard constaté dans les travaux de rénovation de l’Hôtel du 2 février, qui devrait abriter la rencontre.
Un argument qui tient, sauf que ce constat concerne presque toutes les structures d’accueil et de gestion de toute cette manifestation, à travers laquelle, Lomé cherche à revenir sur la scène internationale, à de nouveau s’affirmer comme un acteur régional, ou à défaut, sous-régional, comme dans les années 80, sous Eyadema Gnassingbé, où Lomé était devenue capitale des grandes rencontres, des négociations et des médiations internationales.
En effet, le Togo s’est lancé dans une course contre la montre, pour la réalisation des travaux des principales artères de la capitale, et de la nouvelle aérogare de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema. Mieux, les engagements financiers du pays, pour organiser ce sommet, devrait impacter les budgets de l’Etat, pour les exercices 2015 et 2016.
Un véritable camouflet pour le gouvernement togolais, et partant tout un pays.
Par Nephthali Messanh Ledy, Lomé