Le 31 janvier dernier à 18 heures GMT, au terme du dépôt des dossiers, huit candidats sont retenus. Si l’on devait se limiter au parrainage, le malien Birama Sidibé serait aujourd’hui élu haut la main.
En effet, 11 des 29 pays qui ont parrainé le dépôt des dossiers ont apporté leurs soutiens au cadre malien qui a travaillé à la BAD puis à la BID où il a joué un rôle moteur dans l’augmentation des concours en faveur de l’Afrique.
Juste derrière ce candidat que d’aucuns (Financial Afrik en premier) n’attendaient aux premier rôles, arrive le Zimbabwéen Zondo Sakala qui a bénéficié du bloc des 8 voix de la SADC.
Le tchadien Bedoumra Kordje, initialement assuré des voix de l’Afrique Centrale, n’a obtenu que deux soutiens en dehors de celui, ferme, de son pays. Il s’agit du Niger et de la Mauritanie. Le Cameroun qui appartient à l’Afrique Centrale a apporté sa caution au malien.
La grande surprise vient du candidat nigérian qui n’a obtenu que les signatures de l’Ouganda et du Ghana en dépit de la mobilisation de gros moyens. La ministre nigeriane des Finances, Ngozi Iweala, s’opposera bec et ongles à ce que ces informations sensibles sur le parrainage parviennent à la presse.
Notons que le candidat éthiopien, Ato Soufian, s’est contenté de la voix de Djibouti, son pays d’origine. Le faible engagement de ce candidat éthiopien intrigue dans les hautes sphères de la finance africaine: pourquoi ce recordman mondial de la longévité au poste de ministre des Finances n’a pas vraiment battu campagne ? Qui a sponsorisé sa candidature ? En Afrique de l’Est, le Kenya et le Rwanda ont parrainé le malien.
Quant au candidat tunisien, Jalloul Ayed, il a obtenu le soutien ferme de la Libye et du Maroc. Cristina Duarté du Cap Vert a obtenu le soutien de Sao Tomé et des Seychelles qui font montre de la solidarité insulaire. Le Sierra Léonais Samura Kamura a bénéficié du soutien de la Guinée Bissau.
Il s’agit là de parrainages (à ne pas confondre avec les votes qui auront lieu le 28 mai) qui n’en expriment pas moins des tendances lourdes. Quatre calibres n’ont pas encore exprimé des intentions. Il s’agit de l’Algérie, de l’Egypte et de la Côte d’Ivoire, pays trés courtisés en ce moment en raison de leurs poids décisifs. À suivre prochainement notre grand angle consacré à «l’arithmétique mortel du vote »