Entre 2012 et 2013, la Société Générale Côte d’Ivoire a vu son résultat net plonger de 44% à 13 milliards de FCFA (20 millions d’euros). Sur la même période, la BICI Ci, filiale de la BNP Paribas, réalise un bénéfice en progression de 77% à 9,26 milliards de FCFA.
En dépit de sa contre-performance, le titre de la SGBCI est en hausse de 3,78% entre le 1er janvier et le 31 juillet à 72 000 FCFA. Preuve que les fondamentaux rapportés par les bilans sont déconnectés des tendances du marché ? Pour sa part, la BICI CI s’est bonifié de 15% à la date du 31 juillet à 64 729 FCFA.
Parmi les raisons expliquant cette forte contraction à la Société Générale, les analystes avancent une provision exceptionnelle sur les prêts risqués. La banque a été obligée de mettre de côté 11 milliards de FCFA pour couvrir d’éventuels risques de crédit. L’aiguillon de la concurrence n’est pas étranger dans ce recul qui s’explique aussi par le défaut d’investissements. Pendant que la SIB (Attijariwafa Bank) et Ecobank multiplient les ouvertures d’agences, la française dort sur ses lauriers.
Après 150 ans de présence continue en Côte d’Ivoire, la SGBCI est face à des interrogations. Jusque-là leader du secteur bancaire ivoirien, la banque qui héberge le compte d’un fonctionnaire sur 2 est-elle préparée la concurrence et à l’ouverture de tous les segments du marché à la concurrence ?