[youtube Kx_uzfqPGRM] Mathieu Kerekou ne dormait jamais au Palais …
Le commandant de bataillon Mathieu Kérékou, arrivé au pouvoir le 26 octobre 1972, a survécu non sans frayeur à l’opération « Crevette ». Le 16 janvier 1977 alors que Cotonou, capitale de l’ancien Dahomey, devenu Bénin, se prélassait dans les bras de Morphée, le français Bob Denard débarque d’un DC-8 à la tête d’un petit groupe de mercenaires. Le timing était mal choisi.
Non seulement, le maître de Cotonou, qui ne dormait jamais au Palais, était averti par les renseignements de son pays (d’autres sources évoquent des oracles vaudous) mais le hasard a voulu que les assaillants qui ont essuyé des ennuis techniques à l’aéroport de Libreville où ils avaient fait escale soient arrivé avec deux heures de retard par rapport au calendrier fixé.
L’affrontement fut sanglant. Quelque 17 béninois tombent sous les balles. Deux des assaillants sont tués. Dans sa retraite, Bob Denard abandonne caisses de munitions et plans d’attaque qui aideront les béninois à identifier le commando.
Ce jour là, le marxiste léniniste Mathieu Kérékou délivrera à la postérité l’un des discours les plus fleuris de l’histoire récente des palais présidentiels africains. Le discours commence ainsi: « Béninoises, Béninois, un groupe de soldats à la solde de l’impérialisme aux abois… » et se termine par là: « Que toute béninoise et tout béninois où qu’il se trouve se considère comme un soldat en faction et agisse en conséquence ». Sacré Kérékou!