Auteur/autrice : Contribution

Les articles parus dans la rubrique «contributions» expriment le point de vue de leurs auteurs. Les contributions externes, validées  par la Rédaction de Financial Afrik en raison de leur utilité sociale, ne reflètent pas forcément la ligne éditoriale du journal. Vous voulez publier un article dans Financial Afrik, suivre le guide de la contribution (https://www.financialafrik.com/2015/02/21/guide-pour-publier-un-article-dans-financial-afrik) et la charte de la rédaction [https://www.financialafrik.com/charte-de-financial-afrik/].

Par Serge KOUAMELAN, Directeur Exécutif APBEF-CI. Envoyer de l’argent d’une banque vers un portefeuille mobile, ou d’un opérateur téléphonique à un autre, sans complication ? Grâce à l’interopérabilité, la BCEAO transforme la vie quotidienne de millions de citoyens de l’UEMOA. Un monde financier de l’UEMOA en pleine mutation Nous réglons nos factures, faisons nos achats et envoyons de l’argent en quelques clics. Mais jusque-là, chaque système fonctionnait comme une « île » isolée. Impossible, par exemple, d’envoyer directement de l’argent d’une banque vers un compte mobile money, ou d’un opérateur à un autre aussi facilement. Pour lever ces barrières, la…

Suite...

Par Dr Yahya-Abou Ly, PHD. La Mauritanie évolue dans un contexte macroéconomique porteur, avec une croissance projetée entre 4,3% et 7,5% pour la période 2025-2030, une inflation maîtrisée autour de 3 %et une dette publique stabilisée à 46% du PIB. Plusieurs secteurs clés du pays, tels que les mines (fer, or, gaz, cuivre, hydrogène vert, etc.), la pêche, l’agriculture, les infrastructures en partenariat public-privé (PPP) et les services numériques, offrent un potentiel de développement significatif. Les données récentes du rapport FMI 2024 montrent que l’épargne nationale brute est restée stable autour de 31,8% du PIB entre 2020 et 2024, alors…

Suite...

PAR George Pavel, Directeur Général de Naga.com Middle East Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a abordé 2025 avec une dynamique plus claire dite du «l’économie non pétrolière assure la croissance aux côtés de la production d’hydrocarbures.double moteur » : la croissance hors pétrole assurant l’essentiel de la progression, tandis que les hydrocarbures restaient limités par les quotas OPEP+ précédemment décidés. Le schéma est particulièrement visible aux Émirats arabes unis où, au premier trimestre, le PIB global a progressé de 3,9% en glissement annuel, avec une hausse de 5,3% dans le secteur non pétrolier, qui représente désormais 77% de…

Suite...

Par Luc Gnacadja* Alors que les dirigeants du monde entier se réunissent à l’occasion de la Semaine du climat de New York à partir du 22 septembre, ils devront affronter une vérité désormais incontournable : même si toutes les émissions de gaz à effet de serre cessaient aujourd’hui, la planète resterait engagée sur une trajectoire dépassant les +2°C, en raison de l’empreinte irréversible des émissions passées, ainsi que l’ont récemment démontré James Hansen et ses collègues[1]. L’adaptation au changement climatique n’est donc plus une option : elle est devenue une nécessité universelle, et plus encore pour les pays en développement.…

Suite...

Par Mr. El Hadji Amadou NIANG, ancien fonctionnaire international a l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) et au secrétariat général de l’ONU, ancien Ambassadeur et Consultant international À l’orée de ce nouveau siècle, le monde occidental, jadis incontesté phare de la modernité, vacille sous le poids des contradictions qu’il a lui-même forgées. Cette modernité, née du souffle incandescent de la Révolution industrielle, a propulsé l’Europe et ses prolongements vers des sommets inédits de puissance, de richesse et de savoir. Pourtant, derrière l’éclat de cette réussite apparente, se dessinent des ombres profondes : fractures sociales, déclin écologique, crises morales et questionnements existentiels.…

Suite...

Par Djeinaba Kane, spécialiste en politique publique et relations internationales Alors que de nombreux pays renforcent leur engagement auprès de leurs diasporas à travers le monde, la Mauritanie se trouve à un moment décisif pour approfondir la collaboration avec ses citoyens établis à l’étranger. Sur directives récentes du Président Ghazwani, visant à consolider les liens avec les communautés mauritaniennes outre-mer et à renforcer leur rôle en tant que partenaires du développement national, le Ministère des Affaires étrangères a annoncé l’organisation d’un forum des Mauritaniens à l’étranger, prévu à Nouakchott en novembre 2025. Ce forum constitue une opportunité unique de faire entendre la…

Suite...

Par Materne Ly Aguessy Au-delà des selfies et des vidéos virales, Facebook, WhatsApp ou TikTok sont en train de s’imposer comme de véritables outils de développement économique pour les agriculteurs d’Afrique de l’Ouest. Au Bénin et en Côte d’Ivoire, une nouvelle génération d’« agripreneurs » détourne les réseaux sociaux de leur usage premier pour accroître ses revenus, partager des savoirs et conquérir de nouveaux marchés. Selon une étude du cabinet Caribou, réalisée avec la Fondation Mastercard, cette « agriculture sociale » touche déjà des millions de personnes. WhatsApp sert d’intelligence de marché, permettant aux producteurs de comparer les prix et…

Suite...

Par Pr Amath Ndiaye, FASEG-UCAD Le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a annoncé que le Sénégal lancera bientôt des Diaspora-Bonds*. Ces obligations citoyennes, destinées exclusivement aux Sénégalais de l’extérieur, seront proposées dans le cadre du prochain Appel Public à l’Épargne (APE) prévu le 18 septembre 2025. L’objectif est clair : mobiliser directement l’épargne de la diaspora pour financer des projets structurants, en faisant d’elle un acteur privilégié de la transformation nationale. L’idée des Diaspora Bonds est à saluer. Elle permet à l’État de mobiliser une épargne abondante et souvent disponible, tout en associant la diaspora au…

Suite...

Par Alpha Seydi Ba, Expert Senior en Communication Stratégique et Relations Publiques. Le développement durable de la Mauritanie ne peut pas ne pas se faire par une approche stratégique intégrée où le marketing territorial, la promotion de l’investissement privé et l’accompagnement structuré des PME sont les moteurs d’une triptique catalytique d’une croissance développante, durable et inclusive. Aujourd’hui, la Mauritanie est à un tournant. Avec une croissance du PIB estimée à 5,1 % en 2024, tirée par les secteurs de l’énergie, des mines et de l’industrie, le pays doit enclencher le passage à l’échelle. Dans ce contexte, la promotion d’une image territoriale cohérente et différenciante s’avère nécessaire. Cela passe par un positionnement…

Suite...

J’ai placé, en 2020, cinq millions de francs CFA sur deux titres phares de la BRVM : Sonatel, vedette incontestée du marché régional, et Ecobank Transnational Incorporated (ETI), autrefois porte-drapeau d’une certaine idée du panafricanisme bancaire. Devrais-je taire le nom de la SGI qui m’a accompagné ? Sans doute. Cinq ans plus tard, le constat...

Ce contenu est réservé aux membres du niveau Premium, Semestriel, Trimestriel, Mensuel, Hebdomadaire, Un jour, et Télécharger un MAGAZINE (PDF) uniquement.
Adhérer
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Suite...

Par Dr Mohamed H’MIDOUCHE* Recapitaliser les institutions financières africaines reste un défi majeur. Avec son nouveau mécanisme, la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) propose une solution inédite qui ouvre la voie à une autonomie financière progressive du continent. La recapitalisation des banques régionales africaines a toujours représenté un casse-tête : budgets publics contraints, souscriptions au capital non libérées, institutions financières en manque de fonds propres. En proposant d’octroyer des prêts concessionnels aux États actionnaires pour qu’ils puissent libérer leurs engagements dans les institutions financières régionales ou panafricaines, la BADEA a introduit une innovation méthodologique majeure. Cette…

Suite...

Par Me Jemal Taleb Vous ne me croirez pas, mais tout ceci se passe au vingt-unième siècle, pas au Moyen Âge. Nous sommes à une ère où le refrain le plus courant de l’opposition mauritanienne en particulier, le préambule de toutes les constitutions, est que tous les hommes naissent égaux.Nous sommes bien à l’époque où une certaine opposition de notre pays a bâti tout son programme sur le prétendu « racisme » de notre peuple, cette opposition se présentant elle-même comme le parangon de l’égalité et le chevalier de la cause des supposés damnés de la terre mauritanienne. Ceux-là des nôtres…

Suite...

Par professeur Amath Ndiaye, FASEG – UCAD. On répète souvent aux Africains qu’il suffirait d’avoir une monnaie nationale et de « l’ouvrir comme un robinet » pour financer les écoles, construire des routes ou payer les fonctionnaires. Mais c’est une illusion. Une monnaie n’est pas une source magique : si on en crée trop sans lien avec la richesse réelle, on provoque l’inflation et, à terme, une crise économique. Beaucoup pensent que les pays riches, comme les États-Unis, le Japon ou la France, recourent librement à la planche à billets. En réalité : Conclusion : même les pays riches n’ont…

Suite...

Chronique financière par Michael Brown, Senior Research Strategist chez Pepperstone La semaine boursière s’est ouverte sur un mélange de vigueur et d’incertitude. Les marchés actions poursuivent leur ascension, les obligations souveraines rallient, le dollar s’essouffle, et l’or, valeur refuge par excellence, vient d’inscrire un nouveau sommet historique au-delà de 3 600 dollars l’once. Tout semble...

Ce contenu est réservé aux membres du niveau Premium, Semestriel, Trimestriel, Mensuel, Hebdomadaire, Un jour, et Télécharger un MAGAZINE (PDF) uniquement.
Adhérer
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Suite...

Par Jobrey Loïc Amona, cadre de banque. Toutes les multinationales ont été un jour des start-ups ! Qu’il s’agisse d’une start-up ou d’une PME, les préoccupations ainsi que les enjeux demeurent les mêmes. Si les premières sont fortement influencées par leurs particularités : volatilité extrême de l’actif économique, car le plus souvent le modèle économique est à bâtir, d’où une valeur hautement spéculative et instable, besoin de financements externes car l’autofinancement est rarement positif avant plusieurs années ; les secondes non plus ne sont épargnées par les aléas du marché. Cela dit, toutes les deux éprouvent le même besoin pour…

Suite...

Par Alpha Seydi BA, Expert Senior en Communication Stratégique et Relations Publiques. Le débat sur le contenu local en Mauritanie s’inscrit aujourd’hui dans un contexte de mutation stratégique où la volonté politique se manifeste par l’adoption de nouveaux instruments juridiques et institutionnels. La promulgation récente de la loi n°2024-045 ainsi que son décret d’application marquent un tournant incontestable dans le mode de gestion des industries extractives et énergétiques du pays. L’objectif fondamental de cette réforme est d’inscrire l’exploitation des ressources naturelles dans une logique de création de valeur partagée, où la population, les entreprises et le tissu industriel local deviennent…

Suite...

Par professeur Amath Ndiaye, FASEG UCAD Il s’agit d’analyser les soldes de la balance commerciale des pays de la CEDEAO et de montrer que les déséquilibres extérieurs sont la conséquence de la structure extravertie des économies, plus que du taux de change fixe ou flexible. Des soldes commerciaux contrastésL’examen des données moyennes de la période 2013-2023 met en évidence des différences notables entre les pays de l’UEMOA et ceux de la ZMOA (source : WDI). Régime de change et performances commercialesLes chiffres montrent clairement que les pays à régime de change fixe (UEMOA) présentent en moyenne des déficits moins prononcés…

Suite...

Par Dr. Mohamed H’MIDOUCHE L’Afrique vit un paradoxe inquiétant : malgré des financements croissants destinés aux PME et aux startups, plus de 70 % d’entre elles disparaissent dans les cinq premières années (BAD, 2023 ; OIT, 2022). Les causes sont connues : manque d’expérience en gestion, absence de gouvernance structurée, difficultés d’accès aux marchés et isolement des jeunes promoteurs.Dans un continent où plus de 60 % de la population a moins de 25 ans, ce constat est alarmant. Les jeunes Africains regorgent de créativité et d’audace, mais se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes face à la complexité du monde des…

Suite...

Par Antonio Di Giacomo,Analyste des marchés financiers pour l’Amérique latine chez XS – 28 août 2025. « Le S&P 500 continue de défier l’incertitude et d’établir de nouveaux records, atteignant le seuil des 6 500 points. Le rallye survient dans un contexte de forte volatilité, alimentée par les récents résultats de Nvidia et la publication d’indicateurs économiques clés aux États-Unis. Ces éléments ont mis à l’épreuve la résilience du marché qui, malgré quelques replis ponctuels, reste orienté positivement. Depuis le début du mois, l’indice a progressé de plus de 2,5 %, reflétant la confiance des investisseurs malgré des perspectives contrastées.…

Suite...

Par Dr. Jean TCHANGAI et Franck-Fidel N’DA. -Dr. Jean TCHANGAI est Directeur des Engagements d’un groupe bancaire, Chercheur, membre du CREFE et du LISST – Dynamiques Rurales (DR). -Franck-Fidel N’DA est Associé chez Forvis Mazars Afrique de l’ouest et du centre, en charge de la ligne de service Consulting, Ex-Directeur Financier d’un groupe bancaire. La taille compte… mais elle ne dit pas tout. Chaque année, les classements bancaires suscitent beaucoup d’attention. Et souvent, c’est le « Total Bilan » qui fait la une. Plus une banque affiche un Total Bilan élevé, plus elle paraît grande et puissante. En apparence, rien de plus…

Suite...

Par Dr. Abdourahmane Ba, Consultant en développement internationalExpert senior en évaluation des politiques, management et stratégie de développement. Au cours de ce siècle, l’Afrique est face à un choix qui dépasse la simple question des ressources. Les minerais nécessaires aux énergies propres, des sols capables d’assurer la sécurité alimentaire, un soleil apte à alimenter l’industrie et une vaste cohorte de jeunes existent en abondance. Pourtant, l’abondance sans stratégie offre peu de leviers. La souveraineté découle de la capacité à transformer les atouts en pouvoir, de la maîtrise des règles, des normes et des termes de l’échange, ainsi que d’institutions alignant…

Suite...

Par Dr. Papa Demba Thiam, Economiste International, Expert en Developpement Industriel Intégré par des Chaines de Valeurs, Thielle, Suisse. Voici une erreur stratégique à ne plus commettre, sous peine de verser dans la fabrique de pauvreté au Sénégal. Passer au crible la déclaration de fin de mission du FMI (19-26 août 2025) me donne ce qui suit. De nouveaux concepts-farces : « Mauvaise déclaration », « problèmes systémiques identifiés dans le rapport de la Cour des comptes » et « passifs non divulgués ». On ne parle plus ni de « comptes falsifiés », ni de « dettes cachées »,…

Suite...

Par Jean-Pierre Mfomy, ancien banquier , expert en compensation. La tendance chronique de nombreux États africains à se tourner vers l’extérieur pour trouver des solutions à leurs problèmes de financement, malgré les capacités de production latentes et les gisements de croissance inexploités dont regorgent leurs économies, pose la problématique suivante : la nécessité d’inventer une solution endogène de développement financier permettant de favoriser le fonctionnement optimal de l’économie tout en limitant le recours aux aides et à l’endettement extérieurs. Le « shadow banking », encore appelé « finance de l’ombre », offre aux États africains un modèle qu’ils peuvent (sans…

Suite...

Pr Amath Ndiaye, FASEG-UCAD. Le 20 août 2025, le Mali a sollicité le marché régional de la dette publique de l’UEMOA pour mobiliser 20 milliards FCFA. L’opération, qui combinait bons du Trésor et obligations assimilables, a suscité une demande de 23,09 milliards FCFA, soit une couverture de 115 %. Finalement, Bamako a choisi de lever 18,79 milliards, en dessous de son objectif initial. Derrière ces chiffres techniques se cache une réalité politique et économique forte : le franc CFA et l’intégration financière de l’UEMOA offrent aux États un levier de résilience unique en Afrique. Une demande supérieure à l’offre La…

Suite...

Par Pr Amath Ndiaye, FASEG-UCAD. La crise actuelle en Guinée illustre une vérité simple : la monnaie n’a pas besoin de patriotisme, elle a besoin de confiance. En effet, une monnaie ne peut remplir correctement ses trois fonctions essentielles — moyen d’échange, unité de compte et réserve de valeur — que si elle inspire confiance. Et inversement, lorsque cette confiance disparaît, ces fonctions s’effondrent une à une. Aujourd’hui, les citoyens guinéens ne thésaurisent pas leur argent par rejet du système bancaire ou par défi nationaliste, mais parce qu’ils craignent de ne pas pouvoir retirer leurs fonds en cas de besoin.…

Suite...

Par Pr Amath Ndiaye – FASEG-UCAD La crise de liquidité qui secoue actuellement les banques guinéennes agit comme un révélateur brutal des fragilités du système financier national. Faute de dépôts suffisants, les établissements peinent à honorer les retraits, entraînant une rentabilité en chute libre et un risque de fermeture de nombreuses caisses, y compris celles des opérateurs de monnaie électronique. Cette nouvelle turbulence rappelle la vulnérabilité chronique du franc guinéen, miné par les pressions inflationnistes et les déséquilibres bancaires récurrents. À quelques centaines de kilomètres, l’exemple de la Guinée-Bissau illustre un choix diamétralement opposé. En 1997, confrontée à des crises…

Suite...

Par Auguste DAGO, Président de StratéNova. Diagnostic d’une situation persistante En Afrique de l’Ouest, les projets industriels et d’infrastructures abondent, mais leur concrétisation se heurte à un mur récurrent : l’accès au financement. Selon plusieurs études de la Banque africaine de développement, plus de 70 % des projets industriels initiés dans la sous-région n’atteignent jamais la phase de financement. Le continent accuse chaque année un déficit d’investissement en infrastructures de l’ordre de 100 milliards de dollars, un chiffre qui illustre l’ampleur du manque à gagner. Cette pénurie de financements a des conséquences lourdes : – Un retard chronique dans l’industrialisation,…

Suite...

Par Stéphanie Manguele, Avocat chez Thiam & Associés. Dans cette tribune, Stéphanie Manguele revient sur le gap de financement des PME en Afrique  (331 Mds $ par an), le rôle des banques de développement, les instruments financiers à réinventer et les récents succès et limites des levées de fonds en 2024. L’idée est de montrer que soutenir les PME dépasse la question technique pour devenir un véritable enjeu de souveraineté économique. 80% des emplois En Afrique, les petites et moyennes entreprises (PME) ne sont pas de simples figurantes économiques : elles constituent la colonne vertébrale de nos sociétés. Elles représentent près de 80 % des emplois et plus de…

Suite...

L’hivernage s’est bien installé dans le bassin du fleuve Sénégal et une pluviométrie importante a été enregistrée durant le début du mois d’août dans la vallée du fleuve Sénégal. Ces pluies, couplées aux apports des affluents non contrôlés, ont engendré une montée des eaux à Bakel et à Matam, où les cotes d’alerte sont susceptibles d’être atteintes dans les prochains jours. Nous rappelons qu’à l’atteinte de la cote d’alerte, des débordements du fleuve peuvent subvenir, notamment en cas de nouveaux épisodes pluvieux dans la zone. Ce dimanche 17 aout à 12h00 : Conformément aux consignes de mise en œuvre du plan…

Suite...

Par Hervé Gbagbo * Le Sénégal continue de dépenser d’importantes sommes pour son approvisionnement en électricité. Ce montant qui est en recul pour l’année 2024 pose néanmoins des problèmes au budget de l’Etat. Pour l’avenir, une lueur d’espoir existe avec la mise en service en 2026 d’une portion du réseau sénégalais de transport du gaz naturel. Le Sénégal, 2e marché de l’électricité en zone UEMOA (derrière la Côte d’Ivoire) et 4e en Afrique de l’Ouest (derrière le Nigéria, le Ghana et la Côte d’Ivoire), dont la production électrique a atteint 7 404 Gigawattheures (GWh) en 2024, continue d’être confronté aux…

Suite...

Par Dr Abdourahmane Ba, Ingénieur statisticien, Docteur en Management, Expert en Développement International, Suivi et Évaluation, Management et Évaluation des Politiques Publiques. L’électricité dans notre pays ne relève plus d’un simple service technique. Elle constitue désormais un paramètre déterminant de la compétitivité nationale et un indicateur critique de la capacité du Sénégal à accéder à une souveraineté industrielle réelle. En 2025, alors que le discours officiel multiplie les références à l’autonomie énergétique, les chiffres trahissent un blocage structurel : l’énergie reste chère, peu efficiente et gouvernée par des logiques contractuelles opaques qui neutralisent les gains potentiels de toute réforme. Sur…

Suite...

Par Soukeyna LY, ingénieure en énergie, économiste et doctorante en économie des ressources naturelles Le gaz naturel fera-t-il entrer le Sénégal dans une nouvelle ère de prospérité ou ne sera-t-il qu’un mirage énergétique de plus ? On y voit la possibilité de faire baisser le coût de l’électricité, de donner un nouvel élan à l’industrie et de réduire la dépendance aux importations. Mais cette chance ne portera ses fruits que si la transformation se fait ici et que les revenus sont gérés avec transparence et constance. L’exploitation imminente du gaz naturel au Sénégal ouvre une nouvelle ère pour l’économie nationale.…

Suite...

Par Pr Amath Ndiaye, FASEG-UCAD. Le Sénégal traverse une phase critique sur le plan financier, marquée par des déficits budgétaires persistants et un endettement en forte hausse. La combinaison d’un service de la dette de plus en plus lourd et de besoins de financement annuels dépassant largement les capacités de mobilisation interne place l’État face à un dilemme : comment préserver la stabilité économique et sociale tout en respectant ses engagements financiers ? Dans ce contexte, le recours au Fonds monétaire international (FMI) s’impose comme une option incontournable, non par choix idéologique, mais par nécessité pragmatique. Les prêts concessionnels offerts…

Suite...

Par Aboubakr Kaira Barry, CFA Directeur général de Results Associates, une société de conseil à Bethesda, Maryland, États-Unis , Aboubakr Kaira Barry est familier des questions de développement. Dans cette tribune, celui qui fut aussi directeur des finances à la Banque islamique de développement (BID) et auditeur principal à la Banque africaine de développement (BAD) interpelle Sidi Ould Tah, le président élu de la Banque Africaine, attendu prendre fonction le 1er septembre 2025. In extenso. Félicitations pour votre récente nomination en tant que président de la Banque africaine de développement (BAD). Je vous écris pour partager quatre observations critiques tirées de mon analyse des états financiers de la BAD couvrant la période de 2005…

Suite...

Par Yousif Awad Ahmed Mohamed. Tous les jours en Afrique, un jeune innovateur esquisse les plans d’une solution que le monde n’imagine pas encore. Dans un modeste atelier, un prototype prend forme — fusion d’un savoir local et de technologies de pointe. Dans un marché animé, une plateforme mobile met directement en relation producteurs et clients, contournant des barrières établies de longue date. Dans un espace de co-working, une équipe affine une idée susceptible de transformer l’accès à l’énergie propre, à la finance et à l’éducation. Ces scènes ne sont pas isolées. Elles sont les signaux d’un continent en mouvement,…

Suite...

Par Professeur Amath Ndiaye, FASEG-UCAD. Pendant des décennies, une partie de l’opinion publique africaine a été entretenue dans l’idée que le compte d’opérations logé au Trésor français représentait une sorte d’argent « confisqué » par la France. Cette perception ne résiste pas aux faits récents. En 2023, la BEAC – banque centrale de la CEMAC – a perçu 196,7 milliards FCFA d’intérêts sur la part de ses réserves placée au Trésor français, soit une hausse de 358 % par rapport à 2022. Ces rendements sont directement liés à la remontée des taux directeurs de la BCE, appliqués selon des modalités…

Suite...

Par Ali Al-Shammari, Président-directeur général de Global South Utilities, filiale de Resources Investment à Abou Dhabi. Aujourd’hui, la véritable question n’est plus : « Pourquoi investir dans les pays du Sud global ? », mais plutôt : « Comment redessiner la carte de l’investissement mondial pour les inclure pleinement ? » Selon certaines études internationales, les pays classés comme appartenant au Sud global représenteront environ 54,5 % du PIB mondial en 2025. Pourtant, ils continuent d’être perçus, dans de nombreuses analyses, comme des zones marquées par des lacunes de développement, et non comme des pôles d’avenir. Pendant des décennies, les…

Suite...

Par Junior MBUYI – Expert financier international, fondateur de JPG Consulting Partners Alors que les taux de bancarisation demeurent historiquement faibles sur le continent, les banques françaises se retirent progressivement du marché africain. Simple réajustement stratégique ou indicateur d’un basculement géopolitique plus profond ? En toile de fond, une question essentielle : qui financera demain l’Afrique, à l’heure où l’Europe se désengage et où la Chine, elle, avance résolument ses pions ? 1. Un retrait désormais structurel Depuis 2023, les annonces se succèdent comme un jeu de dominos. Société Générale cède ou envisage la cession de l’essentiel de ses filiales…

Suite...

Par El Hadji Abdoulaye Seck Économiste-chercheur à l’école nationale d’administration publique du Québec. La Plan de Redressement Économique et Social (PRES) 2025-2028 présenté par le premier ministre nous offre l’occasion d’ouvrir un débat sur les fondements, les objectifs et les perspectives de redressement de notre économie. Pour mieux apprécier les enjeux du PRES, il convient, par devoir de mémoire, de revenir succinctement sur les différents pans de redressement économique qui ont jalonné l’histoire du Sénégal. En pleine période de sécheresses, de chocs pétroliers et de dégradation des finances publiques, le Sénégal avait lancé un Programme de Redressement Économique et Financier …

Suite...

Par Axel Nodinot, Journaliste, spécialiste de l’Asie-Pacifique Imaginez votre stupeur quand, flânant dans les rues d’une grande ville allemande, vous découvririez une église où l’on vient prier pour les soldats nazis morts au combat. Cette folie révisionniste existe bel et bien en plein centre de Tokyo, à deux pas du Kokyo, le palais de la famille impériale. Au sanctuaire shinto de Yasukuni, entre de grandes allées, des cerisiers et d’anciennes maisons de thé, les Japonais honorent les deux millions de « divinités » tombées lors des invasions coloniales de l’empire (1868-1945) et pendant la « Grande guerre d’Asie de l’est » – la Seconde guerre…

Suite...

Par Pr Amath Ndiaye FASEG-USEG. Le Plan de Redressement Économique et Social (PRES) présenté par le gouvernement du Sénégal pour la période 2025–2028 se veut ambitieux et centré sur une plus grande mobilisation des ressources internes. Il prévoit un effort d’ajustement de 6 400 milliards FCFA sur quatre ans, reposant principalement sur la rationalisation des dépenses, le recyclage d’actifs publics, la mobilisation fiscale, ainsi que sur de nouveaux instruments de financement endogène. Cependant, cette enveloppe – bien que substantielle – apparaît largement insuffisante au regard des besoins réels de financement de l’État pour cette même période. En effet, une estimation…

Suite...

Par Jean-Luc KINIFFO* Monsieur le Président, Nous approchons du terme de vos deux mandats. Et aujourd’hui, une question brûleles esprits : qui pourra prendre la relève ? Avec toute l’honnêteté que permet l’Histoire en marche, je vous le dis : peu importe le nom, car celui ou celle qui vous succédera devra marcher dans vos pas, garder votre vision et, surtout, continuer votre œuvre. Car cette œuvre a non seulement fonctionné : elle a transformé le Bénin. Le Bénin n’a peut-être pas de sous-sol riche, mais sous votre impulsion, nous avons découvert que notre vraie richesse résidait ailleurs : dans…

Suite...

Par Dr Mohamed H’MIDOUCHE, Banquier et Expert international, CEO d’Inter Africa Capital Group. Auteur d’une thèse de DBA sur le Gazoduc Africain Atlantique (G2A). Alors que le projet de monnaie unique de la CEDEAO (ECO) semble enlisé, l’Afrique de l’Ouest s’apprête à franchir un tournant décisif avec le lancement du système de paiement instantané PISPI et l’introduction annoncée du e-CFA, future monnaie numérique de la BCEAO. Ces innovations, si elles sont bien accompagnées, pourraient transformer l’inclusion financière, accélérer la digitalisation de l’économie et redéfinir le rôle des banques dans la région. Mais elles soulèvent aussi des défis majeurs : fracture…

Suite...

Par Stéphanie Sarr Dioh*, Dirigeante en finance digitale et innovation, investisseuse, mentor pour entrepreneures africaines. Ce 31 juillet 2025, nous célébrerons une nouvelle édition de la Journée internationale de la femme africaine. Cette journée, bien plus qu’un rituel symbolique, est l’occasion de rappeler que l’Afrique ne se développera pas sans ses femmes, qui représentent plus de 50 % de nos populations — et surtout, qu’elle ne se développera durablement qu’avec elles aux commandes, aussi bien dans la société que dans l’entreprise, la technologie, la finance ou l’agriculture. Mais au-delà des discours, un impératif s’impose : transformer les ambitions en stratégies,…

Suite...

En Côte d’Ivoire, la bataille pour la souveraineté numérique entre dans une nouvelle phase. ST Digital, jeune pousse qui se veut un acteur de référence du cloud africain, inaugurera bientôt son tout premier datacenter en Côte d’Ivoire, situé dans la zone VITIB de Grand-Bassam. Une infrastructure de type Tier III stratégique, pensée comme la première pierre d’un écosystème cloud souverain en Afrique francophone. C’est le concept de souveraineté numérique, et c’est la raison d’être de ST Digital. L’entreprise a pour vocation de militer pour un véritable changement de paradigme, en développant des infrastructures locales pour garantir une réelle autonomie numérique…

Suite...

Le Burkina Faso franchit une nouvelle étape vers la transition énergétique avec le financement de la centrale solaire photovoltaïque de Dédougou, à hauteur de 6 millions d’euros soit 3 935 742 000 FCFA. L’opération combine un prêt concessionnel de 2,5 millions d’euros et un don remboursable de 3,5 millions d’euros, soutenus par la FMO, la Société néerlandaise de développement entrepreneurial. Le projet est également appuyé par la Facilité pour les énergies durables en Afrique (SEFA) de la Banque africaine de développement (BAD). L’accord de financement a été signé à Paris le 18 juillet dernier, en présence des partenaires techniques et financiers,…

Suite...

Par Oumar Mamadou BA, Nouakchott. Un partenariat stratégique… mais à double tranchant En 2024 et 2025, la Mauritanie a renforcé sa coopération avec l’Espagne et l’Union européenne, signant une série d’accords ambitieux sur la migration circulaire, la sécurité et les investissements.❖ 210 millions d’euros d’aide européenne ont été accordés début 2024 pour renforcer la sécurité maritime, développer les infrastructures et soutenir des projets économiques.❖ En 2025, le premier sommet bilatéral Mauritanie–Espagne a abouti à 200 millions d’euros supplémentaires d’appui aux investissements et à de nouveaux accords sur le transport, la cybersécurité et la sécurité sociale.Objectif affiché : freiner les flux migratoires irréguliers…

Suite...

Des performances macroéconomiques encourageantes en 2024 à l’image de celles des années 2022 et 2023 Une croissance forte dans un contexte de décélération de l’inflationEn dépit de la crise sécuritaire et sociopolitique dans certains États membres, de la guerre russo-ukrainienne ainsi que de la situation au Moyen-Orient, l’activité économique au sein de l’Union a poursuivi son dynamisme avec un taux de croissance de 6,3 % en 2024 contre 5,2 % en 2023. Cette vigueur est en lien avec la bonne orientation de l’activité dans l’ensemble des secteurs, notamment le primaire et le secondaire, portés par la bonne campagne agricole et…

Suite...

Par Pr Amath NDIAYE, FASEG, UCAD. La question du franc CFA continue de susciter de vifs débats en Afrique de l’Ouest, entre revendications de souveraineté, appels à la réforme et accusations d’ingérence étrangère. Mais au-delà des discours émotionnels et des postures idéologiques, il convient de s’en tenir aux faits. Ce texte entend apporter un éclairage...

Ce contenu est réservé aux membres du niveau Premium uniquement.
Adhérer
Déjà membre ? Connectez-vous ici
Suite...

Par Dr. Mohamed H’MIDOUCHE, CEO, Inter Africa Capital Group Dans un contexte de transition énergétique accélérée et de pressions croissantes pour la décarbonation des économies, l’Afrique détient un atout stratégique majeur : ses réserves abondantes en minéraux critiques – cobalt, lithium, nickel, terres rares, graphite ou encore cuivre. Ces ressources sont essentielles pour la fabrication des batteries, des éoliennes, des véhicules électriques et des technologies bas-carbone. Pourtant, sans une gouvernance robuste et durable, cet avantage peut se transformer en malédiction. D’où l’urgence d’un cadre ESG africain adapté à ces enjeux spécifiques. Lors de la 20e session de la Conférence ministérielle…

Suite...