Le gouvernement ougandais cherche à collecter 10,33 milliards de dollars d’impôts au cours de l’exercice financier commençant en juillet, a déclaré le ministre des Finances, Matia Kasaija. L’argentier a expliqué que le budget de 20,07 milliards de dollars sera ainsi principalement financé par les Ougandais par le biais des impôts.
« Le gouvernement prévoit de collecter 10,33 milliards de dollars (37 200 milliards d’Ush) de recettes intérieures pour l’exercice 2025-2026. Cela financera environ 60 % du budget national. Le reste du budget sera financé par des emprunts et des subventions », a déclaré le ministre qui s’exprimait sur le budget, le 12 juin 2025, devant le parlement.
Cela se fera, a-t-il précisé, par l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre la corruption au sein de l’autorité fiscale (URA) et la contrebande aux points frontaliers, entre autres mesures.
Dans le but de collecter davantage de recettes, le gouvernement a proposé 10,43 milliards de dollars collectés au niveau national, dont 9,42 milliards de dollars de recettes fiscales, 910 millions de dollars de recettes non fiscales et 91,2 millions de dollars de recettes des collectivités locales. A cela s’ajoutent des prévisions d’emprunts intérieurs (de 3,16 milliards de dollars), de refinancement intérieur de la dette intérieure arrivant à échéance (2,78 milliards de dollars US), de subventions et emprunts extérieurs (577 millions de dollars US), entre autres.
« La stratégie de financement pour le prochain exercice financier consiste à introduire de nouvelles mesures fiscales pour augmenter les recettes intérieures de 149,4 millions de dollars (538,6 milliards de dollars ougandais) », a dit le ministre Matia Kasaija.
Le budget 2025/26 de l’Ouganda a introduit plusieurs réformes fiscales visant à élargir l’assiette des recettes et à encourager l’investissement. L’un des points forts est une exonération fiscale de 3 ans pour les startups dont le capital est inférieur à 500 millions de dollars américains.
Le gouvernement a également augmenté les droits d’accise sur le carburant et le tabac, tout en introduisant la TVA sur certains intrants agricoles et sur les avantages sociaux en nature. Les réformes comprennent également des mesures de conformité plus strictes, notamment l’utilisation des cartes d’identité nationales comme identifiants fiscaux.