Au moins une vingtaine de pays africains sont frappés par la guerre commerciale globale annoncée par Donald Trump, ce mercredi 2 avril 2025. Des tarifs douaniers plancher (10%) à des tarifs élevés de 50 % notamment contre le Lesotho dont l’économie dépend fortement de l’exportation de textile vers les États-Unis.
Cette mesure, jugée agressive, ne tient désormais pas compte de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). Une loi du Congrès américain adoptée en mai 2000 par le Congrès des États-Unis et signée par le président Bill Clinton qui permet une ouverture du marché américain aux pays africains. L’AGOA permettait jusque-là aux pays du continent éligibles d’exporter sans barrières douanières aux États-Unis.
Plus maintenant. Donald Trump voit dans le libre échange une manière pour certains pays de profiter des faveurs commerciales des États-Unis. En conséquence, il compte empêcher les « profiteurs ».
Si l’Union africaine ne définit pas urgemment une politique de transformation locale avec une approche commune sur le plan commercial, des pays comme le Lesotho (50% de droits de douane), Maurice (40 %), le Botswana (37 %), la côte d’Ivoire (21%) notamment qui dépend des exportations du cacao risquent d’avoir des répercussions économiques dramatiques.