Ambiance inédite le 6 juillet 2022 à l’hôtel King Fahd Palace de Dakar. Alors que les chefs d’Etat et les dizaines de délégations des pays en développement étaient suspendus aux lèvres du président du Groupe de la Banque Mondiale pour la vingtième reconstruction du fonds IDA de développement, guichet concessionnel de l’institution multilatérale, patatras.
Une coupure d’électricité plonge la salle dans le noir. Pendant 2 à 3 minutes, gêne et sourires désabusés se succèdent. Les groupes électrogènes du King Fahd n’ont pas pris le relais, ce qui est tout simplement inacceptable à ce niveau. Comment un palace de cette envergure n’est pas en mesure d’assurer le relais automatique des groupes électrogènes en cas de coupure ? Faudrait-il donc regretter le bon vieux temps quand l’enseigne du groupe Méridien était accrochée au fronton de cet établissement alors synonyme d’excellence et de rigueur ? Le Méridien s’est retiré du Sénégal sous fond d’hymne à la préférence nationale. Mais celle-ci ne devrait pas rimer avec la contre-performance et le service au rabais. Or pour qui connaissait cet établissement au milieu des années 2000, la comparaison avec ce qu’il est devenu aujourd’hui est insoutenable. Oui pour le black economic empowerment, mais pourvu qu’il ne plonge pas une salle présidentielle dans le noir et l’embarras. La préférence nationale doit être compétitive et n’avoir de sens qu’à qualité et prix égaux. Autrement, c’est une taxe appliquée au consommateur.
Cette affaire gravissime met à nu la fébrilité d’un joyau autrefois orgueil du Sénégal. L’hôtellerie est un métier complexe et parfois dangereux. Quant à la Senelec, qu’elle ne se réfugie surtout pas derrière l’augmentation substantielle de sa production, ou encore la crise ukrainienne, les lobbys ou le mauvais œil. La société de production d’électricité doit saisir l’occasion de cet incident malheureux, tout en comparant la croissance de sa production à celle de la demande, tout en mesurant le chemin restant dans son programme de l’accès universel à l’électricité en 2025, pour faire le check up complet de ses services. L’augmentation de la production ne doit pas rimer avec délestage.
Embarrassé devant ses hôtes, le président Macky Sall a certainement livré in situ l’un des meilleurs diagnostics de la situation. «Je voudrais avant toute chose dire que cette coupure est un signe de contre-performances. Qui n’est pas acceptable par rapport à nos volontés d’émergence. Et quelque part, il y a quelqu’un qui n’a pas fait son travail. Et en Afrique, on n’a pas la culture de la sanction. Je trouve que cette action doit être sanctionnée. Parce qu’on ne peut pas avoir une rencontre aussi importante, et que les responsables de l’hôtel acceptent des situations pareilles».
Reste à savoir si ces sanctions concerneront les éternels lampistes, les fusibles ou aussi des managers qui n’ont su ni anticiper ni réagir.
Un commentaire
le king fahd palace du temps ou il s’appelait méridiende 1990 à 2005 n’a jamais étè non plus un hôtel compétitif,il est devenu méridien du fait de versements d’air france à quelques intermédiaires bien introduits ,son jardin confié à une entrprise d’ une jeune fille sénègalaise bien introduite mais sans aucune connaissance du domaine paysagiste ni volonté et éthique de remplir correctement sa part de marché a fait qu’il était resté un désert insignifiant et la rénovation de l’hotel et son aggrandissement en vue du sommet de l’oci de dakar de 2007 a encore étè selon des journaux de lépoque et donc des fuites dans la presse l’occasion de multiples malversations financiéres de la part de certains dess dirigeants resposables de l’organisation du sommet ,depuis lors de nombreux courtiers véreux dont certains dit-on tapis au sein même des divers gouvernements sénègalais ne rêvent que de fermer l’hôtel pour récupérer son assiette fonciére et y opérer des programmes immobiliers de luxe hautements spéculatifs et blanchisseurs d’argent à origine douteuse ou frauduleuse ,le même sort serai réservé aux hôpitaux principaux d’instruction des armées et à l’hôpital aristide le dantec de dakar plateau