Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a annoncé sa démission ce dimanche 2 janvier, dans un discours télévisé. Motivant notamment sa décision par la « fragmentation des forces politiques et des conflits entre les composantes de la transition ».
« J’ai tenté de mon mieux d’empêcher le pays de glisser vers la catastrophe, alors qu’aujourd’hui il traverse un tournant dangereux qui menace sa survie (…) au vu des conflits entre les composantes de la transition », a-t-il expliqué. « Malgré tout ce qui a été fait pour parvenir à un consensus, (…) cela ne s’est pas produit », a regretté Abdallah Hamdok, 65 ans.
Le désormais ex-Premier ministre du Soudan a annoncé sa démission au soir d’une nouvelle journée de manifestation durant laquelle au moins trois personnes ont été tuées, selon les chiffres de l’association des médecins.
Devenu Premier ministre en 2019, au lendemain de la révolution qui a renversé l’ex-président Omar el-Béchir, l’économiste onusien partageait, depuis, le pouvoir avec les militaires. Retourné aux affaires fin novembre 2021 après un mois passé en résidence surveillée, Abdallah Hamdok avait plusieurs fois menacé de quitter l’accord politique qu’il avait conclu avec la junte, faute de consensus. Il avait, entre autres, la charge d’organiser la transition pour un transfert du pouvoir aux civils.