Examiné le 12 novembre 2020 en conseil des ministres, le projet de loi de finances 2021 est projeté à 1.521,6 milliards de F CFA (environ 2,75 milliards USD) en charges et ressources contre 1.638 milliards de FCFA dans la loi de finances rectificative 2020, soit une baisse de 7,1%.
Selon l’exécutif, cette loi de finances traduit la mise en œuvre intégrale du budget programme et consacre aux secteurs sociaux, y compris la protection sociale, un montant de 445,1 milliards de FCFA, soit une hausse de 10,8% par rapport au budget 2020. « La part relative de ces secteurs dans le projet de budget, exercice 2021, est de 53,7% des crédits budgétaires contre 52,9% dans le budget 2020 », indique-t-on.
« Pour ce budget 2021, notre pays maintiendra une stratégie budgétaire prudente dans un contexte marqué par des incertitudes nées de la pandémie du coronavirus avec ses conséquences socio-économiques sans précédents », indique le gouvernement dans un communiqué, ajoutant que 20 milliards de FCFA restent d’ailleurs mobilisés pour faire face à cette situation.
L’on apprend, par ailleurs, qu’au titre de ce projet de loi de finances, les recettes budgétaires enregistrent une baisse de 27,1 milliards de F CFA pour s’établir à 839,6 milliards de francs CFA, soit une baisse de 3,1% par rapport au budget 2020. Ceci est la conséquence de la chute de 78,6% des dons programmes.
A noter également qu’en raison du contexte de crise, la politique de réduction des dépenses de l’Etat engagé par l’Etat en 2018 sera davantage accentuée en 2021 avec un abattement de 20% opéré sur les crédits de fonctionnement de tous les ministères et institutions « afin de financer une partie des projets et réformes contenus dans la feuille de route du gouvernement et répondre aux besoins sociaux ». L’initiative permet à Lomé de gagner quelques 11 milliards de F CFA.