Pour avoir mis en garde les pays latino-américains contre une levée rapide du confinement, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se retrouve en ligne de mire du président brésilien, Jair Bolsonaro, élève et admirateur de Donald Trump dont il est l’incarnation tropicale. « L’OMS a un parti pris idéologique », lance le président Brésilien, adepte de l’hydroxychloroquine, opposé au port du masque et aux mesures barrières comme le montre ses bains de foule répétitifs ces derniers jours.
« Je vous le dis ici, les Etats-Unis sont partis de l’OMS, nous y songeons, à l’avenir (…). Soit l’OMS travaille sans parti pris idéologique, soit nous la quittons aussi. Nous n’avons pas besoin de gens de l’extérieur pour donner leur sentiment sur la santé ici », lance celui qui fait l’objet de plusieurs pétitions l’appelant à démissionner.
Dans son dernier bilan publié vendredi soir, le ministère brésilien de la Santé a cessé de donner le nombre total de morts, qui atteint 35 026, pour ne révéler que celui des dernières 24 heures (1 005). Troisième pays le plus touché au monde, derrière les USA et la Grande Bretagne, le Brésil recense 645 000 cas considérés comme largement sous-évalués en raison du manque de tests dans ce pays-continent.
Les positions populistes du président brésilien sur la pandémie lui ont valu la démission coup sur coup de deux ministres de la Santé. Après que Luiz Henrique Mandetta ait jeté l’éponge en avril 2020, son successeur, Nelson Teich, nommé le 16 avril, est resté moins d’un mois, démissionnant à son tour avec fracas, le 15 mai. Depuis le 3 juin, c’est le général Pazuello qui est nommé par intérim à ce poste. Passera-t-il l’été ?
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DONALD TRUMP A RAISON