Le climat des affaires au Sénégal s’est affaissé de 0,5 point au mois de décembre 2019, après une amélioration de 1,4 point enregistrée au mois précédent, selon l’enquête d’opinion réalisée auprès des chefs d’entreprises par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
L’indicateur synthétique de ce climat des affaires, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, est resté ainsi en dessous de sa moyenne de long terme qui est de 100 points. Il s’est établi à 99,2 points durant la période sous revue contre 99,7 points au mois de novembre 2019. « Cette situation reflète l’orientation défavorable des opinions des prestataires de services », souligne la DPEE.
Sur une base annuelle, le climat des affaires s’est, par contre, bonifié de 0,7 point, en décembre 2019.
Dans l’industrie, les difficultés de recouvrement des créances (34%), la concurrence supposée déloyale (28%), l’insuffisance de la demande (28%) et la corruption et la fraude (21%) ont majoritairement constitué les principales contraintes à l’activité. Néanmoins, le climat des affaires s’est consolidé de 4,8 points dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet des orientations positives des soldes d’opinion relatifs à la production et aux commandes. S’agissant du niveau des stocks de produits finis, les soldes d’opinion sont restés stables.
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics (BTP), les contraintes les plus citées par les entrepreneurs sont les difficultés de recouvrement des créances (75%), la concurrence supposée déloyale (50%) et l’insuffisance de la demande (50%). Toutefois, le climat des affaires s’est amélioré de 0,7 point dans ce sous-secteur, entre novembre et décembre 2019, en liaison avec la bonne orientation des soldes d’opinion relatifs à l’activité et aux perspectives de commandes privées.
Au titre du sous-secteur des services, l’enquête de la DPEE révèle que les interrogés ont majoritairement évoqué la concurrence jugée déloyale (69%), les difficultés de recouvrement des créances (62%) et la fiscalité (46%) comme les principales entraves à l’activité, en décembre 2019. Ce qui fait que le climat des affaires s’est dégradé de 4,1 points dans le sous-secteur, en rythme mensuel. « Cette situation traduit le pessimisme des enquêtés quant aux perspectives de chiffre d’affaires, de commandes reçues et de tarifs pratiqués », avance la DPEE.
Pour ce qui est du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (43%), l’insuffisance de la demande (43%), l’approvisionnement difficile en marchandises (29%), la corruption et la fraude (29%) ainsi que la concurrence jugée déloyale (29%) sont les contraintes à l’activité les plus évoquées par les interviewés, en décembre 2019. En somme, le climat des affaires s’est consolidé de 2 points en rythme mensuel, sous l’effet des orientations favorables des soldes d’opinion relatifs aux chiffres d’affaires, perspectives de commandes et perspectives de chiffres d’affaires. Concernant les stocks de produits finis, le solde d’opinion s’est bien orienté entre novembre et décembre 2019.