Les crédits alloués par le système bancaire de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA)se sont établis à 32.798,1 milliards de FCFA (49,197 milliards d’euros) au terme de l’année 2018, selon les données de la Commission bancaire.
Par rapport à leur niveau de 2017, ces crédits ont progressé en rythme annuel de 7,3%. « Leur structure reste dominée par les crédits à la clientèle à hauteur de 63,7% et les titres de placement pour 20,4%, tandis que les parts des immobilisations financières, des autres immobilisations et de divers emplois se situent respectivement à 0,7%, 11,5% et 3,8% », souligne la Commission bancaire,.
Les crédits à la clientèle ont augmenté de 10,8% en ressortant à 20 891,5 milliards de FCFA à fin 2018. Ils sont composés principalement des crédits à court terme (49,9%), des crédits à moyen terme (40,1%), des crédits à long terme (4,4%), des opérations de location‑financement (0,8%) et des créances en souffrance (4,8%).
Quant aux crédits à court terme, ils s’élèvent à 10 435 milliards de FCFA et représentent environ la moitié du total des crédits. Ils sont en accroissement de 10,4% en rythme annuel contre 16,7% à fin 2017, soit un repli de 6,3 points de pourcentage.
De leur côté, les crédits à moyen terme sont ressortis à 8 377,5 milliards de FCFA, en hausse de 13,5%, en rythme annuel, contre 7,8% un an plus tôt.
Au niveau des crédits à long terme, les données de la Commission bancaire renseignent que leur montant s’est établi à 923,6 milliards de FCFA, soit une progression de 7,9%, contre 5,5% en 2017.
Les opérations de location‑financement, pour leur part, ont enregistré une hausse de 7,2%, en rythme annuel, à fin décembre 2018, atteignant 161,5 milliards de FCFA contre une baisse de 20,0% un an plus tôt.
Les titres de placement, les immobilisations financières et les divers emplois se sont établis respectivement à 6 675,9 milliards de FCFA, 228,9 milliards de FCFA et 1 233,9 milliards à fin 2018, soit des baisses, en rythme annuel, de 0,9%, 58,2% et 4,8%
Pour ce qui est des autres immobilisations, elles affichent 3 767,9 milliards de FCFA, en hausse de 20,4% d’une année à l’autre.
Du point de vue de la qualité du portefeuille, la Commission bancaire relève que « l’encours des créances en souffrance brutes a augmenté de 121,3 milliards (+4,6%) pour se fixer à
2 781,6 milliards de FCFA à l’échelle de l’Union, à fin décembre 2018 ». Selon toujours cette structure, en prenant en compte l’impact des provisions constituées à hauteur de 1 787,6 milliards de FCFA, en progression de 149,2 milliards, les créances en souffrance nettes du système bancaire ressortent à 994 milliards, soit une baisse de 27,8 milliards (‑2,7%) à fin décembre 2018.
Le taux brut de dégradation du portefeuille s’est établi à 12,3% à fin décembre 2018 contre 13,0% en 2017, en amélioration de 0,7 point de pourcentage. Le taux net s’est également replié de 0,6 point de pourcentage, en affichant 4,8% en 2018 contre 5,4% un an plus tôt.