La redistribution des terres constituera l’un des principaux thèmes du débat politique sud-africain en 2019. En visite, le 17 octobre à Empangeni, dans la province du KwaZulu-Natal, le président Cyril Ramaphosa, a inscrit la question dans une perspective historique. « « Nous écrivons l’histoire (…) nous réparons une injustice historique en rendant leur propriété à ses détenteurs légaux ».
Selon une étude récente menée par le gouvernement, les Sud-Africains noirs représentent 79% de la population, mais ils ne possèdent directement que 1,2% des terres rurales du pays. Comme le reste de l’économie, l’agriculture reste largement aux mains des Blancs, qui détiennent 73% des terres contre 85% à la fin du régime raciste.
Au pouvoir depuis février 2018, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, veut accélérer la réforme agraire en changeant la constitution de manière à permettre des expropriations sans indemnisation. Le chef d’Etat sud-africain est largement devancé sur ce sujet par Julius Malema, le leader du parti ‘extrême gauche des Combattants de la liberté économique (Economic Freedom Fighters, EFF).
Ce mouvement très populaire a vu son projet de loi, présenté au début de l’année, entériné par le parlement sud-africain, le 27 février 2018. Le texte adopté à une très large majorité prévoit des expropriations foncières sans verser d’indemnités aux propriétaires.
Un commentaire
Pourquoi leur verser d’indemnités? Lorsque les blancs ont pris ces terres ont-ils versé les indemnités aux noirs qui habitaient là?