Parmi les dix scénarios improbables mais possibles de Source.
Celui-là, « c’est pour les aventuriers ». Au jeu des oracles pour 2017 sous l’angle ludique des dix scénarios improbables mais possibles, Source croit à une envolée de la Bourse de Nairobi. A de nombreuses reprises au cours des derniers mois, le fournisseur d’ETF britannique a mis en avant tout le potentiel que recelait l’Afrique et « le marché d’actions kenyan est un bon exemple. »
C’est plutôt osé, non, avec l’arrivée de Trump au pouvoir aux Etats-Unis ? « La devise [le shilling kenyan] a reculé d’environ 15% face au dollar sur la période 2014 et 2015 mais a été relativement stable depuis (en passant, l’euro a chuté de plus de 20% dans le même temps). Le PIB était en hausse de 5,7% sur un an au troisième trimestre, l’inflation est autour de 6,5% et la dette gouvernementale est gérable à 48% », argumente le directeur de la recherche Paul Jackson. Mais il y a tout de même un hic.
La Grande-Bretagne est un partenaire commercial important pour le Kenya. La victoire du Brexit au scrutin britannique de juin a été une onde de choc pour tous les membres du Commonwealth mais plus encore pour les petits pays qui, comme le Kenya, dépendent beaucoup du commerce extérieur (les exportations de fleurs vers le Royaume-Uni se font par exemple via des accords avec l’Union européenne). « Le FMI prévoit que le déficit de la balance courante aura été de 6,4% en 2016 », rapporte M. Jackson qui souligne par ailleurs que l’indice Nairobi Stock Exchange 20 est en baisse de 43% depuis son pic de mars 2015 et « est valorisé sur un PE de 9,5 et offre un rendement du dividende de 8,5% (il est rare de voir le rendement s’approcher du niveau de valorisation pour les indices d’un pays). »
Source: Reuter