Il s’agit en fait d’une officialisation. Détenu à hauteur de 49% par Orange, l’opérateur marocain Meditel a été rebaptisé, jeudi, aux couleurs du numéro un français des télécoms.
Orange Maroc est le 25e pays de l’opérateur aux 250 millions de clients dans le monde à rejoindre le pavillon Orange, la marque française la plus valorisée devant Axa et BNP Paribas, selon un classement établi par Brand Finance qui la place au 54e rang mondial.
« Dans le monde digital dans lequel on est, ce monde est caractérisé par une profusion de services et d’acteurs. Et au milieu de ce foisonnement incroyable, je crois qu’il est important pour les utilisateurs d’avoir quelques points de repères », a déclaré le PDG d’Orange, Stéphane Richard, lors d’une conférence de presse organisée dans la ville balnéaire de Skhirat entre Rabat et Casablanca.
Avec le changement de nom de Meditel qui suit celui de Mobinil en Egypte en début d’année et de Mobistar en Belgique, Orange a unifié sa marque à la quasi-totalité de ses actifs, à l’exception de récentes acquisitions en Afrique qui devraient changer de pavillon début 2017.
Numéro deux dans le mobile au Maroc avec 14,2 millions de clients, Meditel, co-détenu par le groupe Finance.com, holding mère de BMCE Bank Of Africa, est inexistant dans l’ADSL, segment sur lequel le numéro un Maroc Telecom compte plus de 99% de parts de marché. D’ores et déjà, Stéphane Richard demande que le cadre réglementaire soit appliqué. À noter que la loi sur le dégroupaient, promulgué depuis 2007, n’est toujours pas appliqué par Maroc Télécom. Et pour l’avoir rappelé, le patron de l’Agence marocaine de réglementation des télécoms (ANRT) a été récemment limogé.
Avec les rachats de Cellcom au Liberia, des filiales d’Airtel au Burkina Faso et en Sierra Leone et de Tigo en République démocratique du Congo (RDC), Orange a renforcé ces derniers mois sa présence sur une zone Afrique et Moyen-Orient qui a dégagé un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, soit 12,8% des revenus de l’opérateur télécoms.
En Tunisie, l’opérateur aimerait se renforcer au capital de sa filiale Orange Tunisia dont il détient 49% au côtés notamment de l’Etat tunisien qui a fait savoir récemment qu’il souhaitait se désengager.
Orange est « assez optimiste » sur l’issue des discussions qui portent sur un bloc supplémentaire de 15 à 16% du capital, a expliqué à des journalistes Bruno Mettling, PDG d’Orange Afrique & Moyen Orient