C’est la plus importante émission d’obligations souveraines jamais réalisée par un pays émergent. En levant 17,5 milliards de dollars, mercredi, l’Arabie Saoudite a battu un record chez les pays émergents. Au passage, la puissance pétrolière se rassure quant à la confiance encore intacte du marché. L’offre a été souscrite près de quatre fois, soit beaucoup plus que ne prévoyaient les analystes les plus optimistes.
Riyad a profité en outre de la faiblesse persistante des taux d’intérêt offerts aux investisseurs. Les investisseurs qui ont faim de papier frais se sont rués sur des actifs jugés solides et sans risque. La dépendance à l’or noir n’a pastempéré l’enthousiasme du marché.
L’émission devrait suffir à couvrir un tiers du déficit budgétaire attendu l’an prochain et la quasi-totalité du déficit des comptes courants, ce qui devrait interrompre la fonte des réserves de change.
L’Arabie saoudite a enregistré l’an dernier un déficit budgétaire record de 98 milliards de dollars, l’équivalent de 15% du PIB.
Le montant de l’emprunt saoudien éclipse le record établi en avril par l’Argentine, qui avait levé 16,5 milliards de dollars lors de son retour sur les marchés internationaux après une longue période d’exclusion.