L’Afrique a beaucoup de leçons à tirer de la Suisse. Non pas seulement parce que ce petit pays enclavé détient l’une des premières flottes du monde. Ou parce que Genève est la première place de négociation des matières premières devant Londres. Mais, avant tout et justement, la patrie de Rousseau a réussi à trouver une bonne formule de gestion de ses diversités ethniques, linguistiques et religieuses.
Comme le rappelle le fédéraliste Africain José Mene Berre, le samedi 21 juin à l’occasion d’un colloque sur les 20 ans du génocide au Rwanda, « le modèle Suisse maintient l’harmonie dans un pays comprenant 66 % de germanophones, 23 % de francophones, 8 % d’italophones et moins de 1% de romanches, qui vivent ensemble, sans génocide, depuis 1291 ! »
Ce modèle en question est bien décrit dans les extraits de l’article de Jonathan Fowler ci-dessous:
« La Suisse moderne a été constituée en 1848 après une courte guerre civile entre catholiques et protestants. Les électeurs approuvèrent une constitution qui a cherché à contrebalancer le poids des vainqueurs protestants, de même que celui de la majorité alémanique sur les minorités francophone et de langue italienne ».
La démocratie directe « est un instrument politique qui à l’origine était conçu quelque part pour donner une moyen de défense aux minorités », estime Tobias Schnebli, un élu d’extrême gauche de la ville de Genève. Selon lui « c’est un système qui permet toujours de tirer le frein d’alarme » et il a « été utilisé surtout par les courants politiques qui ne sont pas dominants ».
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Très Interessant.