Le Fonds mondial pour le développement des villes (FMDV) et l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) envisagent la mise en place d’un fonds régional des collectivités locales en Afrique de l’ouest. L’idée a été présentée ce jeudi 7 avril à Lomé aux institutions de financement de développement et financières lors d’une réunion tenue à Lomé.
C’est devant un public restreint composé de représentants d’institutions de financement du développement que des émissaires du Fonds mondial pour le développement des villes (FMDV) ont présenté leur projet, celui de la création d’un instrument de financement des villes en Afrique de l’ouest. Il s’agit de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), l’Agence française de développement (AFD), le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF) et le groupe bancaire panafricain Oragroup basé à Lomé.
Dans son allocution de circonstance, le vice-président du FMDV, Kamal Adjayi, par ailleurs maire de la commune du Golfe 3 (Lomé), a situé le contexte de la réunion : le but, a-t-il dit, c’est de « réfléchir ensemble à trouver la méthodologie parfaite pour à court terme, avoir une institution qui est à l’image de la BIDC ou de la BOAD, mais pour les collectivités de la sous-région. Avec cet instrument, on saura vraiment aider nos pays ».
« Aujourd’hui, nous avons des Etats qui sont très endettés. Leur capacité de mobilisation des ressources est très limitée, et avoir des collectivités aussi dynamiques et aptes à lever des financements peut constituer un atout pour l’amélioration économique des conditions de vie des populations », a indiqué le maire.
Le but, selon les émissaires du FMDV appuyés par un représentant de l’Uemoa, est de mettre en place un outil qui permettrait aux collectivités locales d’avoir de l’impact. Ce qui passe par sa compréhension du fonctionnement des collectivités, de leurs risques et de leurs problèmes en particulier.
Modus operandi
Selon un document que nous avons pu consulter, deux options d’instruments sont à l’étude. Plan A : un instrument à mandat public, mais opéré par un gestionnaire privé, assurant une gestion professionnelle et qualifiée des activités, avec l’avantage de permettre un déploiement relativement rapide de l’instrument, une agilité dans son mode opératoire et d’avoir une équipe professionnelle sur la gestion et l’engagement des fonds. Mais il serait difficile d’identifier un tel opérateur, signale-t-on.
Le plan B, c’est la mise en place d’un Trust Fund hébergé par une institution de financement du développement, notamment la BOAD avec son siège basé à Lomé. Cette option justifierait une phase avec une approche sur le Togo avant les autres pays de la sous-région, en cohérence avec les discussions actuelles de l’Uemoa.
Mais attention, d’autres approches pourraient être validées, rien n’étant encore arrêté par les différentes parties engagées dans ce processus.
A Lomé, le FMDV engage une réflexion pour la création d’un fonds régional des collectivités locales

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