La Banque africaine de développement (BAD) prévoit d’accorder un nouveau prêt de 500 millions de dollars au Nigeria d’ici la fin de l’année, dans le cadre d’un programme d’appui budgétaire global d’un milliard de dollars. Cette décision intervient en réponse aux réformes économiques engagées par l’administration du président Bola Ahmed Tinubu depuis son investiture en mai 2023.
L’annonce a été faite ce lundi 6 octobre par Bode Oyetunde, administrateur représentant le Nigeria et São Tomé-et-Principe au conseil d’administration de la BAD, en marge du Sommet économique nigérian tenu à Abuja. Le financement proposé est soumis à l’approbation finale du conseil de la banque avant la clôture de l’exercice. « Nous nous engageons fortement à soutenir les réformes macroéconomiques très audacieuses et ambitieuses mises en œuvre par le président Tinubu. Compte tenu de leur ampleur, il était impératif que la Banque appuie le Nigeria dans cette phase critique », a déclaré M. Oyetunde.
Le soutien financier de la BAD s’inscrit dans un engagement plus large de 1 milliard de dollars étalé sur deux ans. Un premier décaissement de 500 millions de dollars a déjà été effectué en 2024, en appui aux efforts de stabilisation budgétaire. La tranche supplémentaire de 500 millions, attendue avant la fin de l’année, portera le total à un milliard de dollars sur la période.
Selon Oyetunde, le gouvernement nigérian avait initialement sollicité une enveloppe de 1,5 milliard de dollars, mais la BAD a retenu un financement d’un milliard sur deux ans, aligné sur sa capacité d’intervention et les réformes en cours.
A noter que depuis l’arrivée au pouvoir du président Tinubu, le Nigeria a entrepris une série de mesures de libéralisation économique, parmi lesquelles la suppression des subventions sur les carburants, l’unification du taux de change officiel et parallèle, ainsi que le lancement de réformes fiscales structurantes.
En ce qui la concerne, la BAD concentre son accompagnement sur les volets fiscaux et énergétiques, deux secteurs considérés comme clés pour rétablir la viabilité budgétaire du pays, renforcer la mobilisation des ressources domestiques et améliorer la gouvernance économique.